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Commentaire de Julien

sur Baisse inquiétante du niveau des élèves...


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Julien Julien 23 février 2013 21:30

L’article du journal Le Monde n’est pas bien crédible. Oui, il y a des illettrés probablement parmi les cadres, mais c’est sûrement une ultra-minorité. Quand je lis dans cet article que ce banquier est « as des équations mathématiques », je rigole. En effet, les mathématiques, c’est un langage tout comme le Français. D’ailleurs, il peut paraître ridicule d’opposer les deux. Il arrive un moment où, pour expliquer les mathématiques, on a besoin d’un langage, et ce langage est le français ou l’anglais. C’est la même chose en physique, de manière encore plus subtile (car moins consensuelle). Celui qui ne maîtrise pas le français ou l’anglais ne peut pas aller bien loin en mathématiques, donc ce banquier n’est probablement pas un « as des équations mathématiques ». Ce n’est pas pour rien si les très bons élèves sont à la fois bons en français (peu de fautes) et en maths.

Le français n’est pas bien différent des langages informatiques non plus. D’ailleurs, vous aurez beaucoup de difficultés à trouver des fautes sur ce site fréquenté par des informaticiens (et quand il y en a, les gens s’excusent ou se font corriger par les autres) :

http://linuxfr.org/

Ce n’est pas pour rien si il existe une classification des langages :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Hi%C3%A9rarchie_de_Chomsky

Maintenant, il faut bien expliquer aux élèves que les langages, les maths comme le français, ne sont pas une fin en soi, mais des outils. Des outils pour quoi ? A mon avis, pour les choses suivantes, qui concernent le monde vivant au sens général, donc l’humain :

* l’économie : étude de la production, répartition et consommation des richesses, entre les humains, mais aussi plus généralement dans tout le monde vivant, ce qui amène à étudier des équilibres, i.e. l’écologie.
* l’émancipation de la condition animale pour l’humain. Cela passe forcément par les sciences physiques et l’ingénierie (mais on a surtout besoin de sciences physiques sans scientisme, ces temps-ci).

Autre sujet : il y a la notion de bibliographie : savoir sourcer et se référer à la littérature. J’ai compris à 24 ou 25 ans, soit au tout début de ma thèse de doctorat, ce qu’est une biblio (et maintenant, je peux garantir qu’elle est longue...). Ce n’est pas normal, j’aurais dû maintenir une biblio depuis le plus jeune âge. Aujourd’hui j’utilise :

http://home.gna.org/kbibtex/

pour la maintenir.
Cette notion de biblio, si vous y réfléchissez bien, amène aussi à la notion d’enseignement à la carte. On ne pourra y échapper.

http://minilien.fr/a0m64q

Il faudra aussi abandonner la notion de classe, avec passage ou pas dans la classe supérieure à la fin de l’année, et à la place avoir des modules à passer. Cela responsabiliserait les jeunes (voir ce que j’ai écrit dans le lien précédent).


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