Bonjour,
Baisse inquiétante ? Oui, très inquiétante.
Je préconise de ne pas regarder l’école à travers l’école. Je vois bien qu’on tourne en rond et que les fleuves de paroles et d’écrits, d’études et de réformes, de savoir enseignant de telle ou telle tendance etc...n’apportent rien (en gros).
Pourquoi la baisse de niveau ?
C’est une question très voisine d’autres, telles que :
- Pourquoi l’alcoolisation des jeunes ?
- Pourquoi le développement de la dépression (prévue 5ème maladie des jeunes en 2020) ?
- Pourquoi la dégradation de la santé mentale ?
- Pourquoi « les enfants sont méchants » ?
- Pourquoi 40.000 tentatives de suicides par an chez les jeunes ?
- Pourquoi autant de maladies psycho-somatiques ?
- Pourquoi des jeunes d’une vingtaine d’année en hôpital psychiatrique ?
Je retourne ces questions, et d’autres encore, dans ma tête depuis...bien longtemps. Eh bien mes réflexions me ramènent presque toujours à la petite enfance. Et je vois bien , pour les avoir suivis une grande partie de leur vie, que si le cerveau est plastique et se répare, ce n’est que dans une certaine mesure. En réalité la construction manquée du cerveau (pendant les trois premières années et dans une moindre mesure jusqu’à sept ans) donnera un handicapé plus ou moins relatif, atteint de façon variable et plus ou moins gravement selon les cas.
En bref, on ne réglera pas les problèmes de l’école, ni les problèmes de la famille, ni ceux de la société si l’on ne permet pas aux enfants de se construire un cerveau en parfait état, un cerveau bien construit.
Que faut-il faire donc ?
Je dirais bien qu’il faut humaniser les rapports de l’adulte avec l’enfant, mais justement le bon exemple ne vient pas des humains mais des animaux, humaniser n’est pas le bon mot.
Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il faut « animaliser » notre rapport aux enfants mais je dis que les animaux ne maltraitent pas leurs petits, les humains les maltraitent tous, ou presque.
Non, ne levez pas les bras au ciel
Je le répète, nous maltraitons nos enfants.
Souvent dès avant la naissance (trop souvent les disputes parentales n’attendent pas le nombre des années de vie commune) puis, à trois mois il y a la crèche, ou un autre mode de garde, l’école à deux ou trois ans, le réveil forcé (un enfant en bas âge ne devrait JAMAIS être réveillé), la rupture des liens affectifs, le désordre des relations, le déficit chronique de temps parental etc... , la prise en charge quasi permanente par des tiers, le manque quasi total de liberté avec l’enfermement à un âge où l’exploration est un besoin fondamental, les contraintes , les punitions, la violence appris des adultes, et la rage d’éduquer au lieu de développer la prodigieuse motivation naturelle de l’enfant (qu’on arrive à faire disparaître assez rapidement) et bien d’autres choses...
Comment ne pas citer aussi Caroline ELIACHEFF qui a écrit : « ...les femmes ne veulent plus, ne peuvent plus, sacrifier leur vie sociale, leur vie de femme à l’éducation de leurs enfants » . Les hommes auraient du les remplacer, mais ils ne l’ont pas fait, pour plusieurs raisons : le coût de la vie qui nécessite deux salaires, la pression sociale, le sentiment de propriété des femmes habituées à gérer la maison les enfants et la vie privée en général.
Pour faire suite à la déclaration de Caroline ELIACHEFF on est évidemment fondé à dire que des parents qui ne veulent plus, qui ne peuvent plus éduquer leurs enfants ne sont pas des parents.
La norme sociale excuse tout le monde. Au besoin, et le besoin existe, on crée une (des) idéologie et des slogans (exemple : les très jeunes enfants doivent aller en collectivité sinon ils ne seront pas socialisés.
A partir de là on n’a même plus besoin de se justifier, il suffit de dire, comme cette instit de maternelle : « C’est comme ça, ils savent bien quand ils sont trop fatigués, ils tombent malades et comme ça ils se reposent ». Oui, hélas, c’est comme ça. Mais tant que ça restera « comme ça », les enfants ne pourront pas apprendre la vie normalement et tout le monde, adultes et enfants sera plus ou moins un malade mental (et physique par répercussion).
Ce n’est pas tout, mais ce sera tout pour aujourd’hui.
Les relations humaines se sont dégradées depuis quelques décennies. Une certaine liberté s’est développées, ce qui en soi est un progrès, mais dans quelles conditions ? dans quel but ? et avec quelles conséquences ?
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