Certes, Labrune se fait plaisir et fait plaisir avec ses phrases soignées et son ironie.
S’il se moque d’une règle franciscaine -qui n’en est pas une- et fait le parallèle avec le cahier des charges assignés à l’école post-moderne et de fait à l’inénarrable Meirieu et autres ronds- de-cuir démago-pédago-gisants inspirés par le Bon Dieu... pardon Bourdieu... ce même Labrune, avide de briller et de bons mots préférant les plaisanteries au raisonnement (voyons cette statue éclairant le monde qu’il arbore), feint de nous éclairer (comme sa statue) en omettant de citer ce lumineux Voltaire dont il se réclame certainement :
"Je
crois que nous ne nous entendons pas sur l’article du peuple, que vous
croyez digne d’être instruit. J’entends, par peuple, la populace qui
n’a que ses bras pour vivre. Je doute que cet ordre de citoyens ait
jamais le temps ni la capacité de s’instruire ; ils mourraient de faim
avant de devenir philosophes. Il me paraît essentiel qu’il y ait des
gueux ignorants. Si vous faisiez valoir, comme moi, une terre, et si
vous aviez des charrues, vous seriez bien de mon avis. Ce n’est pas le
manœuvre qu’il faut instruire, c’est le bon bourgeois, c’est l’habitant
des villes : cette entreprise est assez forte et assez grande. (...)
Quand la populace se mêle de raisonner, tout est perdu."
Voltaire, 1766