Merci Schawford42 
Bon, juste une précision, personne ayant soulevé la question de savoir pourquoi sommes-nous si enclins à donner à une croyance valeur de vérité. Tous autant que nous sommes.
C’est écrit dans le billet :
Transformer une croyance en une vérité est une redoutable tentation pour pallier l’angoisse du réel qui nous échappe : « le réel, c’est ce que nous ne connaissons pas » (Jacques Lacan, Séminaires 1974-1975 livre XXII)
Le non-savoir est l’angoisse primitive qui à poussé l’Homme dans sa quête et son évolution. Je l’ai nommé le « fantasme des origines », à ne pas confondre (complètement) avec le fantasme originaire, la fameuse « scène primitive » de Freud, reprise ensuite par de nombreux auteurs.
Ce fantasme des origines, on le retrouve à tous les coins de la science... et des religions. À commencer par la genèse biblique, qui parle aussi (en même temps) de la scène primitive.
Je n’en ai pas parlé en ces termes dans le billet pour ne pas faire fuir les lecteurs agoravoxiens... mais à en juger par les commentaires, là ça ne devrait poser aucun problème.
Donc, pour combler le non-savoir des origines de tout (le monde, la matière, l’énergie, la non-matière, ... et la vie), l’imaginaire (cher à Easy) accomplit son œuvre : il fantasme une origine (= il la crée dans son imaginaire). Puis il la réinvente au fur et à mesure de son évolution : il pose de nouvelles hypothèses, et pour se rassurer, chacun en fait une vérité absolue, oubliant qu’une hypothèse n’est pas autre chose qu’une croyance sur laquelle on échafaude une théorie.
Et pour @ Easy :
« au commencement était le verbe ». Le verbe étant le langage, c’est-à-dire le symbolique qui rend compte — non pas du réel comme beaucoup croient —, mais de l’imaginaire.
Le nœud borroméen de Jacques Lacan est alors conclu : l’inséparabilité psychique des trois mondes — Réel, Imaginaire, et Symbolique — (du plus simple au plus compliqué, voire ici, là, et ailleurs)