Bonjour,
Je vous admire (ironie) d’avoir acheté (et lu !) un livre de F.de Closets. C’est un peu comme regarder une émission « animée » par M. Drucker ou écouter de la musique de P. Benguigui-Bruel.
Dans ces cas exemplaires, la médiocrité scolaire n’a pas fait obstacle à une réussite matérielle, mais il faut souligner que les trois appartiennent précisément à la communauté ethnico-religieuse qui gouverne, sans partage, le paysage médiatique.
En d’autres termes, pour qui n’est pas juif, une scolarité ratée n’est pas la garantie de revenus élevés.
Le problème essentiel ne réside pas dans le respect absolu d’un Graal orthographique. Une langue évolue au fil des siècles (il n’est que de lire du Rabelais pour s’en convaincre). Néanmoins, à chaque époque, l’écolier, l’étudiant, étaient contraints, par leurs maîtres, à acquérir/maîtriser la langue commune, qui faisait consensus.
L’instruction/l’éducation ont toujours été des Fourches Caudines imposées (manu militari) par un adulte à des enfants (par un maître à des disciples), sur un fond d’utilité sociale.
Actuellement, le cas est très différent.
L’Egalité, érigée en valeur maîtresse (ou plutôt vengeresse) ne pouvait qu’aboutir au désastre. Tout le « pédagogisme » développé par les barbus et autres Dolto repose (sans qu’il s’en rendent compte) sur le postulat que l’enfant est l’égal de l’adulte (disparition symbolique de l’estrade)
Tout en découle nécessairement :
- enseignant et société au service de l’élève (au lieu de l’inverse)
- éducation par l’intérêt, sans contrainte ni discipline
- disparition de toute exigence
- incapacité à punir, à sélectionner, à rejeter
- enseignant-révélateur de l’inné (?) et non plus transmetteur
Les jeunes d’aujourd’hui (vos ados) ne voient pas la nécessité de faire un effort pour acquérir le langage « officiel » (base transactionnelle dans une société normale) :
- ils n’ont jamais fait aucun effort (on n’a jamais rien exigé d’eux)
- ils n’ont nulle envie de travailler ni d’être utile socialement (ego jamais brisé, ni frustré)
- ils constatent que les assistés oisifs vivent aussi bien que les actifs
- ils s’accordent tous les droits (individualisme non contraint par une instance supérieure)
Comme il s’agit d’un problème de valeurs (l’égalité est une monstruosité qui implique l’Etat-cosmopolite policier d’aujourd’hui), les choses iront, bien sûr, en empirant (quelles que soient les sommes déjà faramineuses, et sans rapport avec le passé, engouffrées dans « l’éducation » nationale, les jolis ordinateurs et les pédagogies ludiques).
Encore lycéen (il y a 40 ans), j’avais déjà perçu (j’ai retrouvé, par hasard, mon texte d’alors !) que le corps enseignant, par son idéologie, était en train de scier la branche où il était assis, en rendant le geste éducatif de plus en plus difficile et, pour finir, impossible.
Qu’un langage réduit à une centaine de signes empêche de développer une pensée abstraite est une évidence. Ce ne serait pas, en soi, le plus grave. Un pays n’a jamais eu besoin de millions d’intellectuels. Le niveau de la masse doit répondre à des besoins de la communauté. L’instruction publique (pourquoi ?), gratuite (pourquoi ?) et obligatoire en France, a été instaurée en réponse à des préoccupations militaires : conscrits devant partager une même langue (= comprenant les ordres) et capables de lire des instructions écrites.
L’effondrement actuel des capacités d’expression écrite est plus important en ce qui le sous-tend et en ce qui l’accompagne nécessairement. C’est un révélateur parmi tant d’autres ( anti-racisme, repentance, parité, invention de la pédophilie, assistanat, glorification des ratés et des pédés...) de l’effet mortel des valeurs anti-hiérarchiques (des anti-valeurs) sur une communauté.
En soi, il est donc tout à fait secondaire.
Illustration sur le terrain d’Agoravox :
Sur ce forum (et ailleurs) des gens, que l’on aurait qualifiés naguère d’illettrés, sinon pire) n’hésitent plus, toute honte bue, à « écrire » des commentaires et même des articles (dûment publiés par la censure) sans aucun souci de la langue commune « officielle ».
Ce sont, comme vos ados, des asociaux (= ils s’accordent tous les droits que leur confère un individualisme non contraint par une instance supérieure, ils s’estiment de même valeur que des gens instruits). C’est leur effronterie, plus que leur niveau en soi, qui est révélatrice. Dans une société vivante (basée sur des valeurs saines), l’illettré, tout comme le pauvre, le chômeur et le débiteur, sans parler du pédé avaient honte et se cachaient.
Enfin juste 2 remarques sur votre texte (et surtout, ne le prenez pas mal, je ne vous mets certes pas dans la catégorie évoquée plus haut et je connais les sortilèges du clavier).
Outre la coquille (comique) d’ad libitum, il me semble que « Devant les regards qu’ont suscité cette petite requête » devait être « Devant les regards qu’a suscités cette petite requête ».
26/02 10:06 - JL
Tout à fait, subliminette, Je le dis toujours, l’orthographe est à l’écrit ce que (...)
26/02 09:40 - subliminette
Je ne sais pas exactement quelle est la cause de la navrante dysorthographie que nous (...)
26/02 08:08 - Beguey
25/02 16:24 - Jean J. MOUROT
On s’est disputé sur l’orthographe. Une commission a fini par se mettre (...)
25/02 13:54 - Gaspard Delanuit
Il est en effet difficile de voir les fautes d’orthographe que l’on a commises (...)
25/02 13:38 - Denis Thomas
Sûrement ! Et ce genre de choses saute aux yeux quand il s’agit d’ un travail (...)
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