« je n’accepte plus tous ces politiques qui viennent se pavaner à la télé, promettant n’importe quoi, pendant que le peuple souffre, plongeant dans une misère de plus en plus grande » et concluant : « qu’ils s’en aillent tous »

Effectivement vous connaissez plus l’homme que moi, dont mon billet n’est qu’une petite flèche pas méchante, mélangeant sans doute pas mal de chose, un brainstorming si vous voulez.
Néanmoins, je me méfie beaucoup de ce genre de discours, dont je suis à peu près sûr en fouillant de trouver des échos dans les écrits d’Hitler ou de Mussolini.
J’ai beaucoup de respect pour les comiques, les bons, je ne parle pas de ces lanceurs de tarte à la crème qui vendent des DVD en se moquant des pauvres et des malades mentaux.
Un comique qui se hisse sur l’estrade des politiques, pourquoi pas, il a le droit après tout, mais est-il vraiment sincère ?
Est ce que le pouvoir ne va pas lui faire perdre les pédales ?

Voilà le genre de question que je me pose.
Les métiers d’acteurs de de politiques ne sont pas tous à faits différentes dans la gestuelle et dans la séduction.
Une image comme celle que Coluche avait lui donnait avant qu’il ne prenne la parole un vrai capital de sympathie. Son pouvoir sur les foules était immense, et dangereux à la fois. Me revient cette scène finale du dictateur, où les visages de Hitler et du Juif barbier déguisé en Hitler se superposent, avec ce grand silence, et cette interrogation, dont bien peu ont senti le sens :
Que va t’il dire ? Quel personnage va avaler l’autre ?

De Coluche, je continue à ne pas penser qu’il avait eu bien tort de se prendre au sérieux, et qu’en conséquence il avait l’air bien plus d’un clown que dans son rôle initial qu’il remplissait au mieux, un vrai emmerdeur.
Le grillon, c’est celui qui accompagne Pinocchio, une sorte de sage qui tentait de le remettre dans le droit chemin, peut être la voix de la conscience, de la clairvoyance ou de l’intelligence ! Roman magnifique, pas forcément qu’à l’usage des enfants : Texte initiatique sur la compréhension de la vie, de ses pièges, et surtout lancé comme un avertissement de méfiance envers tous les démagogues, les escrocs, ceux qui vous promettent la lune et qui vous laissent gros jean comme devant au matin.

Bon, que ce grillo soit un bon grillon, je l’espère.
Car en ces heures, on le sait, semblablement aux années trente, toutes sortes d’affabulateurs peuvent nous berner, et en se prétendant des sauveurs, nous tromper un peu plus.