Bon ben voilà Jean, désolé de vous le dire, mais vous vous êtes planté.
La gauche autoproclamé (l’équivalent fonctionnel des socialistes Français) gagne certes la chambre des députés, mais elle le fait avec un score moindre que en 2008 (33% en 2008, et 25% aujourd’hui). Dans les fait, elle régresse en nombre de voix.
Berlusconi a raté son pari, de peu, mais raté quand même. Malgré un bon sprint final, il est à plus de 10 points en dessous de son score précédent.
Monti, pas besoin d’en parler, c’était la tentative Européenne de remonter la DC, et elle a fait long feu. Son score montre bien que celle ci est morte et bien morte.
La gauche radicale, toujours importante en Italie a réalisé là un très mauvais score, au point qu’elle disparaît des 2 assemblées.
Et le vainqueur évident du scrutin, c’est Grillo et son M5S, qui est la 1ère formation politique au Sénat, devant la coalition de centre droit et celle de centre gauche.
Au final, l’Italie se retrouve avec un parti violemment anti-Européen en position d’emmerder tout le monde. Pour gouverner, il faudra qu’il y ai une coalition allant du centre gauche jusqu’à l’extrême droite, autrement dit un scénario à la Grecque.
Alors non, la gauche n’a pas du tout gagné dans cette élection, et ceux qui ont le plus perdu, c’est le centre gauche en voie de pasokisation : obligé de se coaliser ou disparaître. Et probablement, de nouvelles élections seront nécessaire à brève échéance, peut-être pour consacrer un Grillo dont on ne sait toujours pas finalement si il est de gauche ou de droite, ce qui n’est jamais très rassurant.
Bref, cela confirme qu’il faut toujours attendre un peu avant de déboucher le champagne et jeter les cotillons.