En ce beau matin ensoleillé, prometteur... j’écoute, les larmes aux yeux, l’interview téléphonique de Grillo par ses copains tecnomédiatiques de La Cosa (« La Chose », l’appareil mis en place par le M5S sur Internet), interview mise en ligne dans le courant de la nuit. Un Grillo claqué, grillé – presque plus que ses talents de « facilitateur », ou d’« allumeur de mèche », comme il se décrit lui-même, ce qui m’épate depuis des années chez ce gars, c’est l’énergie apparemment inépuisable dont il est capable de faire usage. Pensez-y, un tour non-stop de 77 villes avant de terminer à Rome ! Et de fait, il est, comme il le dit, en état de « chute d’adrénaline », sous des couvertures en laine, sa famille qui lui fait de la camomille (horreur !), pendant que...
… dehors, collées à la grille, des meutes de journalistes dont il n’a que foutre, des esclaves du système qui ne comprennent pas, mais pas du tout, qu’il ne vienne pas s’exhiber à la fenêtre, qu’il ne daigne pas répondre à leurs vacuités, et qui, donc, se sentent insultés. Très symptomatique la réaction presque haineuse de la journaliste de la RAI, qui raconte qu’il ne s’est pas fait voir (sous-entendu : « mais comment ose-t-il ! »), mais que de temps en temps un de ses « collaborateurs » (il leur faudra du temps, aux esclaves, pour mettre leur terminologie à jour) se pointe et sans dire un mot, leur montre un ordinateur portable ouvert. De fait, ce qui dans ce chamboulement me plaît le plus, c’est que les appareils médiatiques fossilisés sont en voie de disparition, d’auto-dissolution, dirais-je.
Mais ce que j’ai retenu d’essentiel dans les paroles fatiguées de Grillo, c’est sa réponse à la crainte que j’avais en allant me coucher : comment le M5S résisterait-il aux pressions manipulatoires qui s’éxerceraient immédiatement s’il devait, d’un jour à l’autre, s’adonner aux prestations de gouvernement ? Ça s’est vu à Parme, quand la nouvelle administration M5S a pris son temps pour mettre les choses en place comme elle le désirait, pour qu’elles fonctionnent selon de nouveaux critères, ce que le régime a immédiatement et sciemment interprété comme une incapacité de gérer et d’administrer la chose communale.
S’il en allait ainsi à Parme, imaginez donc en Italie ! Eh bien, pas de problème, disait Grillo cette nuit : si le PD-L et le PDL veulent gouverner ensemble, ce qui pourrait bien se dessiner, laissons-les faire. Mais ils devront compter sur nous (le M5S) pour être à leur trousses sans répit, prêts à tout moment à dévoiler leurs magouilles, à les dénoncer et à les faire disparaître dans le néant dont ils n’auraient jamais dû sortir. Tout à fait emblématique en ce sens, ce qui s’est passé par la suite à Parme et continue de s’y passer : ce serait à mon avis la voie la plus intelligente à suivre, car au contraire de Parme, l’Italie aura à faire les comptes avec des entités bien plus féroces. L’OTAN, pour n’en mentionner qu’une (parce que c’est celle qui personellement me taraude le plus).
« Passaparola », repassez le message, comme on dit en Italie. Jusqu’hier, je n’aurais pas pensé pas qu’un jour j’aurais des raisons d’être fier d’y habiter.
26/02 18:13 - tingo
D’accord en principe, car lisant et écrivant quotidiennement en six langues au minimum, (...)
26/02 17:32 - olivier cabanel
tingo parfaitje l’ai mise dans ma doc...ça pourrait servir plus tard. (...)
26/02 17:25 - Shawford42
Je suis pas d’accord là, c’est indispensable pour que chacun reste responsable de (...)
26/02 17:20 - tingo
26/02 17:19 - Shawford42
Superbe En France pour l’instant on a que nos volcans d’Auvergne tous éteints pour (...)
26/02 17:19 - tingo
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