L’étude du « rythme » des enfants ne prend en général pas en compte le rythme des parents, imposés aux enfants.
En l’occurence, l’immense majorité des parents n’ont pas 8 semaines de congés d’été, et un grand nombre d’entre eux n’ont pas non plus de grands parents à disposition. Résultat, pour de nombreux enfants, les congés d’étés n’offrent pas un changement majeur par rapport l’année scolaire : Ils se lèvent toujours le matin à la même heure, rentrent toujours le soir à la meme heure, et passe la journée toujours en colectivité (le centre de loisir). Certes, il n’y a pas de cours ni de devoir du soir en centre de loisir, mais quand même...
Est-ce vraiment en centre de loisir qu’un enfant récupère de l’année scolaire ? Par contre, l’étalement de l’année scolaire sur 2 semaines supplémentaires permettra sans doute de réduire la fatigue des enfants (et même des enseignants).
La proposition de M. Peillon pose quand même d’autres questions.
La première est : pourquoi la sortir du chapeau quelques semaines à peine après avoir publié un décret réformant les rythmes scolaires qui ne le mentionnait pas ! Le contre-feu paraît évident.
La deuxième est : La réforme des rythmes scolaires est-elle la priorité. L’échec scolaire a bien d’autres causes que les rythmes scolaires, et ces sujets ( qui seront abordés dans la loi de refondaiton de l’école qui arrive dans quelques semaines en débat au parlement) me paraissent prioritaire. Pourquoi un tel décret avant ce débat, nécessaire et utile ?