La comparaison avec l’informatique est intéressante :
Le 20ème siècle a connu le règne des super calculateurs, gros ordinateurs colossaux aux quels on recouraient pour faire les calculs les plus difficiles. C’étaient les ’énarques’ de l’informatique.
Le 21ème siècle est déjà dominé par le calcul distribué, ou des centaines de milliers de petits ordinateurs se répartissent la tâche des plus gros calcul.
L’industrie dans son ensemble passe aujourd’hui d’un système centralisé où des sur-hommes étaient censés tout gérer en dirigeant une pyramide hiérarchique à un système distribué où ce sont les acteurs du terrain qui s’occupent d’élaborer les statégies et où la hiérarchie est fluide, informelle, basée sur la compétence.
C’est la passage du Fordisme au Toyotisme, du management des cathédrales à celui du bazar. Toyota est passé devant Ford, de même, le logiciel libre domine l’informatique professionnel.
Au niveau des PME, cela reviendra à passer des PME dominées par des petits patrons commerciaux (modèle français) à des PME dirigées par des ingénieurs (modèle allemand).
L’idée est pourtant simple et évidente : c’est celui qui travaille, qui fait, qui est le plus compétent pour prendre les décisions. Une collectivité de travailleurs spécialisés est plus compétente pour mettre en place des stratégies économiques qu’un bourgeois gentil homme issu d’écoles respectables.