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Commentaire de herbe

sur L'étrange cas du patient D. Essai d'approche scientifique


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herbe herbe 6 mars 2013 20:01

J’ai bien aimé pour ma part l’humour comme on l’a déjà noté, sous-jacent dans cet article.


Pour ma part j’utilise aussi comme grille de lecture des observation faites dans cet article par exemple :
http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/pourquoi-freud-a-menti-sur-la-123503

quelques extraits choisis (c’est mon choix donc subjectif) :

« Selon moi, nous sommes en effet biologiquement constitués pour éprouver honte et dégoût pour les déjections corporelles, ce qui fait naître un sentiment de pudeur que l’on observe dans toutes les sociétés, comme le montre Hans Peter Duerr. Mais nous sommes aussi biologiquement constitués pour surmonter cette honte. C’est l’érotisme qui nous permet, par un processus de revalorisation, de violer en toute sécurité les tabous corporels. Les conditions de sécurité sont réunies lorsque le sentiment de séduction et le plaisir tactile triomphent des sentiments de souillure et de honte, les anéantissent totalement. Alors la transgression est victorieuse, l’image de soi est restaurée, l’amour pour le corps, prisonnier des tabous, est libéré. Mais il y a selon moi traumatisme ou névrose si la transgression n’est pas victorieuse et si les sentiments de souillure ou de honte l’emportent. C’est le cas lorsque la sexualité est uniquement transgressive. Dans ce cas, séduction et plaisir tactiles sont absents ou insuffisants. Les sentiments de séduction ou de satisfaction doivent être très puissants pour anéantir la honte ou le dégoût liés au corps. C’est pour cette raison que l’on choisit généralement avec soin ses partenaires sexuels. On exige que les conditions de sécurité soient réunies pour effectuer la transgression.
Si ce n’est pas le cas, c’est qu’il s’agit d’une agression sexuelle ou d’une pratique sexuelle purement transgressive qui peut, selon moi, déboucher sur des traumatismes ou des névroses. »

 « Pour moi, les choses sont beaucoup plus simples : la sexualité peut évidemment être perverse, elle l’est quand elle est irrespectueuse entre partenaires ou lorsqu’elle provoque des dégâts au lieu de libérer. Mais quand elle est respectueuse, qu’elle ne commet pas de dégâts et qu’elle libère, elle n’est ni perverse ni névrotique, elle est simplement transgressive. Le principe de l’érotisme, je l’ai dit, consiste selon moi à accomplir victorieusement une transgression, c’est-à-dire à franchir - non seulement sans danger mais avec le bénéfice d’un plaisir - une limite qui ordinairement effraie ou opprime.

Dans le cas le plus courant, la pénétration hétéro-génitale, le bénéfice est surtout celui du plaisir orgastique, qui est physiologique, notre organisme est biologiquement conçu pour le ressentir. Mais le bénéfice est aussi psychologique, il est celui d’exprimer son élan affectif pour l’intimité corporelle interdite, ce qui est impossible dans les conditions ordinaires de la vie sociale, et de recevoir cette même affection de son partenaire. »


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