Bien d’accord avec vous pour dire quel le chavisme a beaucoup apporté au peuple venezuelien. Il n’en reste pas moins, et l’article n’hésite pas à le dire, que des germes de dissolution de ces bienfaits sont à l’oeuvre, en particulier dans l’appareil d’Etat du chavisme, eh oui, qui pourraient se retourner contre le peuple : mieux vaut prévenir que guérir et éviter ce que malheureusement beaucoup font, l’idolâtrie ou la détestation vis-à-vis de Chavez.
On peut tout à fait se placer avec le chavisme contre ses ennemis qui, à travers lui, visent les droits acquis de la population mais aussi être contre la « bolibourgeoisie » chaviste qui n’hésite pas à jouer de la corruption, du clientélisme et fait prospérer ses propres affaires tout en essayant de bloquer l’autoorganisation de la population. Le chavisme c’est malheureusement cela aussi : il porte en germe ses propres ennemis, c’est-à-dire les ennemis de son versant populaire.
Je sais que cette hybridation des contraires est inconfortable mais ne pas en tenir compte et ne pas aider à la résoudre en faveur de la population est lourd de lendemains qui déchantent. C’est pourquoi je ne me reconnais pas dans la vision acritique qu’un Mélenchon a de ces processus, le bolivarisme mais aussi les cours politiques en Equateur ou en Bolivie. Le concept de révolution citoyenne que développe à ce propos Mélenchon est porteur de beaucoup de confusionnisme car il ne rend justeemnt pas compte des problèmes que j’ai pointés.