Non l’auteur. Lorsque les historiens étudieront notre époque, ils
seront au contraire ravis de constater que, en France au moins, l’énorme
majorité des citoyens n’est plus du tout sectaire et injuste envers les femmes
: elles ont désormais accès à la culture comme n’importe quel grand homme des
grands médias.
C’était au démarrage, ce matin sur France-Inter. Dans l’émission
spécialisée, une ex-stagiaire de 16 ans était invitée à montrer qu’elle avait
bien appris son métier dans la station populaire du Service Public.
Elle fait écouter un bout de la chanson qui l’a marquée récemment, une
chanson en langue anglaise. Puis elle en promeut une seconde, une en anglais,
puis une troisième, en anglais. Et Didier Varrod, le spécialiste de la station
en exception culturelle française chantée, en ajoute une quatrième, en anglais,
pour montrer à la déjà journaliste conforme qu’elle a bien tout compris.
C’était au démarrage de la Journée Internationale de la Femme ce matin
sur la station populaire de Service Public, dirigée par le libertaire Philippe
Val ex-directeur de Charlie Hebdo, sur la chaîne radio de Service Public
dirigée par l’excellent journaliste Jean-Luc Hees.
Et probablement, si l’on avait été sur la télé de Service public, où la voie est plus libre encore, on
aurait sans doute vu la toute nouvelle journaliste libérée, en plus, de son soutien-gorge comme une héroïque militante
du féminisme femenisé.
Parce que, faudrait pas croire, il n’y a pas que les hommes qui font progresser
la cause des femmes. Et il faut bien le reconnaître, même les plus brillants
journalistes mâles du Service Public n’arrivent pas à la cheville de la sublime
Caroline Fouret.
Que les femmes d’Arabie saoudite et du Kenya soient un peu patientes. Elles
aussi, j’en suis sûr, auront bientôt droit au culturellement correct de nos
radios et télés de Service Public.
Goude baille.