Ah, j’avais oublié la désocialisation, merci à Thucydide de l’avoir rappelée.
Il y a aussi une déhumanisation des relations. Prenons l’équivalent actuel des robots, les « bots » des jeux vidéos actuels. Ici aussi, intelligence artificelle, existance désincarnée
Un jeu vidéo ne nécessite pas, à l’inverse des jeux plus traditionnels, d’établir des accords, et concessions avec les autres enfants. Le jeu vidéo offre au joueur un univers qu’il va pouvoir maîtriser seul, en s’y imposant le plus souvent par la force, sans scrupule. C’est un terrain d’exercice du cynisme.
On pourrait croire que les jeux massivement en ligne résolveraient le problème, ils révèlent au contraire un fossé entre ceux qui réduisent les autres joueurs au rang de « bot » un peu plus sophistiqués, et ceux qui y établissent un succédané convainquant de relations humaines.