Ce projet ajoute l’injure à l’imposture. A partir d’une parodie d’accord avec le gouvernement réunissant des syndicats croupions, les soi-disant socialistes vont soumettre une honte à la ratification du parlement.
Toute cette histoire me laisse pantois. Surtout quand on pense que les syndicats ne représentent que 8% des salariés. Qu’en pensent les 92% restants ?
Là-dessus se greffent les pratiques des temps partiels, des réductions du temps de travail et du chômage technique. Il en va de la flexibilité du temps de travail comme de la technique des flux tendus dans les approvisionnements.
La flexibilité c’est l’application des flux tendus appliquée à la masse de travail disponible. Quand le plan de charge (les commandes) augmentent, il faut plus de travail et de produits (dans la manufacture, pas dans les services). Ce qui est concevable pour les marchandises (optimisation des stocks), ne l’est pas pour le travail.
Le travail n’est pas une marchandise comme les autres. Et c’est là que le bât blesse. Si cette flexibilité entraîne des dégâts sociaux, personnels ou familiaux, ni l’entreprise, ni les syndicats, ni le gouvernement ne se sentent concernés.
C’est cet aspect de la marchandisation du travail qui n’apparaît pas dans les négociations. Et les syndicats, minoraitaires quant à leurs adhérents, ne s’en préoccupent pas. Ils vendent la sauce. Et le gouvernement et le MEDEF applaudissent. C’est la mystification du siècle ! C’est du thatchérisme pur et dur : TINA (There Is No Alternative).