• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Rincevent

sur Le parasite au travail


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Rincevent Rincevent 10 mars 2013 19:08

Il ne faudrait pas confondre pervers et harceleur, c’est de nature différente.


- Le harceleur, que j’appellerais ordinaire : le petit chef, typique de l’organisation du travail en France, dernier maillon d’une chaine orientée plus sur la surveillance que sur une productivité bien pensée (le Français est spontanément fainéant, c’est bien connu). Il n’a donc pas toujours de vraie qualification dans sa branche, ce n’est pas nécessaire. Son comportement peut être aggravé par une vie où il n’est pas chef du tout, c’est du classique. On le connait, on le voit venir, on le supporte, on peut même arriver à le neutraliser plus ou moins (dans une équipe solidaire).


- Le pervers lui, est infiniment plus dangereux,. Il se sert de son poste, quel qu’il soit, pour retirer une jouissance de la souffrance de l’autre. Là c’est beaucoup plus compliqué car, dans un premier temps, il avance masqué pour capter votre confiance. Une fois fait, le calvaire pourra commencer et la victime mettra un certain temps à comprendre ce qui lui arrive.


A cela s’ajoute, depuis un moment, un troisième type généré par le manadgement : le nouveau cadre. Comme le premier, il n’est pas promu depuis la branche dont il s’occupe, il a fait une école pour diriger n’importe quoi. Pour avoir ce poste il a souvent dû signer un « contrat d’objectifs », c’est à dire faire passer, coûte que coûte, les exigences du boss. Après, selon les circonstances, il pourra aller jusqu’à faire craquer l’employé pas conforme, il a « bénéficié » pour ça de techniques adéquates dans sa formation. Quand c’est, par ailleurs, un pervers le mélange peut être explosif. Dans les histoires de suicide au travail, il y en a souvent un dans le trajet mais il est inaperçu.


Je crains que votre proposition de passer sur le divan soit inappropriée : le premier n’aura souvent pas le niveau pour être accessible à la psychanalyse, le second ne verra vraiment pas pourquoi il devrait renoncer au bénéfices de son fonctionnement (d’ailleurs les psychanalystes le savent bien et les refusent) et le troisième, s’il se rend compte vraiment de son rôle, n’aura plus qu’à démissionner ou se flinguer…


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès