Superbe, DD ! J’ai parcouru (pour l’instant un peu trop rapidement) certains de tes écrits sur ton blog qui, même s’il reprend des articles que tu laisse souvent sur Ago, est très intéressant. Ce que tu nous livre ici l’est aussi, et rejoint ma propre vision de l’utopie. Je creuserai sans aucun doute ce que tu laisse sur la toile, et, en tous cas, ton blog a rejoint mes favoris !
Je pense que, avant même de penser à changer de société, nous devons déjà penser à nous changer nous même, à nous rapprocher le plus possible de ce que nous portons et affirmons. Avant même de penser à simplement survivre, l’homme doit penser à vivre, sortir du carcan imposé pour être en adéquation avec ce qu’il est vraiment. Cette vie là doit nous amener déjà à privilégier l’amour, l’amour de soi, mais aussi l’amour des autres. Donner aussi sans retour cet amour, sortir tout calcul du rapport que l’on a aux autres. C’est le premier pas indispensable vers toute réalisation qui peut sembler utopique tant elle ne répond pas aux attentes de cette société. Le rêve d’une société meilleure ne date pas d’aujourd’hui, mais vivre sa vie, et ne pas juste la survivre est le premier et indispensable pas vers ce rêve à franchir.
Pour comprendre qui nous sommes et pour nous dépasser nous même, vivre enfin, il est indispensable de nous connaitre, de connaitre le monde qui nous entoure, d’en connaitre les rouages, d’avoir une pensée la plus claire possible, la plus critique aussi, sur les éléments qui interfèrent dans nos vies. Ces éléments ne sont pas cachés et sont, depuis longtemps, analysés et exprimés dans de nombreux ouvrages. Une lecture assidue et critique devient, dès lors, indispensable à la compréhension du monde qui nous entoure et est un pas indispensable au chemin menant vers la vraie vie. Critique parce qu’il ne peut y avoir de vision de l’autre qui s’imposerait à nous, parce que nous devons, pour faire notre une pensée tirée d’un autre, savoir aussi en sortir les points positifs et les points négatifs.
Comprendre et changer, c’est aussi savoir reconnaitre ce qui, du passé, peut servir notre vie, mais aussi ce qui devient un frein à notre plein épanouissement. Bref, la culture devient, dès l’instant que nous souhaitons et portons un monde utopique, un élément primordial à la réalisation de ce rêve et de ce but qui non seulement touchera (it) le monde qui nous entoure, mais nous touchera de plein fouet.
Nous ne pouvons pas, juste par la pensée, vouloir une utopie sans tenter de la réaliser nous-même...
Ce n’est pas toujours une démarche facile, mais bon sang, qu’elle devient épanouissante quand ce à quoi nous oeuvrons montre un début de réalisation ! Je viens de traverser une période difficile. La maladie et la disparition de celle dont je partageai le quotidien auraient pu détruire ma vie, et me replonger dans une simple survie, voire vers une interruption de cette vie volontaire, comme je le vois très souvent. Et pourtant, les années nombreuses pendant lesquelles j’ai donné à ceux que j’aime sans rien attendre en retour ont porté leurs fruits, et alors que j’entends souvent dire que nos amis se comptent sur les doigts d’une main, j’ai été entouré par ceux que j’aime, et mes deux mains ne suffisent pas à compter ceux qui m’apportent cette chaleur quotidienne que je tentais de leur porter aussi. C’est, pour moi, la meilleure preuve de la justesse de ce en quoi je crois, de ce que je porte.
D’autres éléments viennent me conforter aussi. La chaleur rencontrée lorsque je croise ceux que j’ai croisé, aidé, leur vie même qu’ils me racontent changée parce que j’ai su apporter un peu de moi, de mon temps, à leurs côtés, que je me suis investit envers l’autre là ou cette société préfèrerait me voir, comme tous, faire preuve d’un égocentrisme que je rejette. Ce n’est pas encore le changement de société que j’aimerai voir, ce n’est pas encore, loin s’en faut, la réalisation des utopies que je porte, mais au moins ai-je la satisfaction de comprendre que les aspects rébarbatifs du monde dans lequel nous vivons que j’ai rejeté de ma vie, et même les quelques petits désagréments que cela peut engendrer socialement ou économiquement, n’ont pas été des sacrifices vains !
Et encore, de quels sacrifices parlons nous ? De ceux qui ne me permettent pas d’entrer dans un consumérisme effréné et ridicule qu’on nous propose comme étant la vraie vie ? Non, même pas, puisque la vie, ce n’est pas, pour moi, posséder, avoir, mais être !
Les désagréments n’ont pas été des sacrifices, puisqu’ils étaient le chemin vers la vie, vers l’amour indispensable à la vraie vie ! J’ai appris et j’apprends quotidiennement à m’orienter vers cette vie là, et mon engagement, tant écrit sur la toile, que quotidien par mes positions sociales et réelles, me convient, sans pour autant, bien au contraire, me couper des autres puisque j’ai même le sentiment d’être, au contraire, bien plus en phase avec l’autre que ceux qui acceptent sans sourciller le monde qu’on leur impose !
Je ne verrai peut-être (surement) pas la réalisation de l’utopie que je porte, mais au moins aurai-je essayé honnêtement de m’en approcher !
Décider de ne plus attendre un hypothétique monde meilleur porté par d’autres que moi un grand soir, de juste survivre en espérant, plutôt que de simplement vivre et faire de moi un tout, pas seulement un esprit qui fonctionne sur l’espoir mais ne permet pas au « corps » de s’épanouir en attente des décisions d’un autre, mais faire de ma vie, du tout rassemblant corps et esprit, un idéal de vie, me permet de profiter pleinement sans même avoir à me couper totalement de la société, bien au contraire, puisque ce tout m’a permis d’être entouré et très proche de ceux que j’aime, ce qui, pour moi, est l’essence même d’une vie sociétale ! Et je ne vis même pas dans une grotte, à la lueur d’une bougie... Je n’ai pas emprunté que les bons chemins, me suis même parfois trompé, mais garder un regard critique sur le monde qui m’entoure, et nourrir cet esprit d’une culture non mercantile, m’ont permis de ne jamais avoir honte de l’homme que je rencontre dans mon miroir ! C’est sans doute ce qui a porté mes pas du gauchisme à l’anarchisme (peut-être même un peu situ, si on veut coller une étiquette)...
C’est mon chemin personnel, et ce chemin là ne regarde que moi, c’est aussi la raison pour laquelle je ne critique pas les chemins empruntés par les autres, qui diffèrent surement du mien puisqu’ils sont le reflet de leur propre expérience. C’est aussi la raison pour laquelle, même si je connais les dérives que l’histoire démontre dans certaines voies politisées que peuvent emprunter certaines pensées, je continue à penser que seule l’union peut permettre un changement de cap dans les pas qu’empruntent les hommes (à condition, bien entendu, que ces pas ne soient pas ceux dirigés par l’égocentrisme imposé par une société inhumaine...)
Voilà mon utopie, voilà le monde auquel je crois !
Cordialement aussi...
12/03 08:18 - ddacoudre
bonjour josuha merci pou cette promenade sur mon blog, et également pour ton commentaire très (...)
12/03 07:26 - joshuadu34
Superbe, DD ! J’ai parcouru (pour l’instant un peu trop rapidement) certains de tes (...)
11/03 23:59 - ddacoudre
re josuha merci pour taréflexion en 1999 dans un essai j’écrivais ceci : …à (...)
11/03 00:01 - joshuadu34
@ spartacus Pourquoi n’allez vous pas, alors, sur des sites plus axés sur vos pensées ? (...)
10/03 23:56 - joshuadu34
10/03 23:55 - joshuadu34
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