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Commentaire de Thucydide

sur ¥-robot : les embûches vers la robotique domestique


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Thucydide (---.---.101.8) 13 février 2007 14:17

La rébellion des robots, brique de base d’un film de science-fiction classique, est loin d’être inéluctable. A moins que les humains soient assez suicidaires pour doter leurs créations d’un instinct de conservation et d’un instinct social aussi poussés que ceux des humains. Aucun des deux n’est utile, bien au contraire. C’est l’absence de ces instincts avant tout qui donne leur attrait aux robots.

Les sondes spatiales et les missiles auto-guidés sont des robots kamikazes, dépourvus de la moindre once d’instinct de conservation. Quant à la socialisation, elle n’est pas non plus utile, et en corollaire, pourquoi un robot « aimerait »-il plus un autre robot qu’un être humain, et donc, pourquoi s’allierait-il à lui (surtout si ce robot n’est pas identique à lui) ?

Ces instincts n’auraient d’intérêt que dans la perspective de robots auto-réplicants (substitut de la reproduction biologique). En ce cas, laisser agir le darwinisme (la sélection naturelle) comme moteur d’évolution peut être utile, mais à l’échelle d’un gros robot, l’avantage à court terme n’est pas évident, et à long terme, il y a le risque d’émergence d’une forme de vie mécanique d’intérêt divergent de celui des humains, qui ne vaut pas la peine d’être couru.

Le risque existe par contre dans le domaine des nanotechnologies ou de l’informatique, où la vitesse de réplication favorise la prééminence du darwinisme en tant que mécanisme d’évolution et d’amélioration. Un bon roman de Michael Crichton en donne un aperçu, malgré ses inévitables invraisemblances techniques.


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