En 1792, la France
avait commencé par attaquer les Pays-Bas autrichiens. Le gouverneur des
Pays-Bas autrichiens était à l’époque un certain Mercy-Argenteau.
Dès le 26
mars 1792, Mercy-Argenteau recevait une lettre de France qui lui révélait un
secret d’Etat. Un traître lui écrivait que Dumouriez, le ministre français des
Affaires étrangères, avait décidé d’attaquer la Savoie, mais aussi les Pays-Bas
autrichiens en direction de Liège. Il lui précisait même que les armées
françaises qui attaqueraient vers Liège seraient commandées par La Fayette.
Qui
était le traître qui avait révélé nos plans d’attaque à nos ennemis ? A
votre avis ?! Devinez ! Je vous donne deux ou trois indices : le
traître en question est d’origine autrichienne. Il est né à Vienne en 1755. Il
est au courant des décisions prises par les ministres français en ce qui
concerne les premières attaques de nos armées.
Vous avez
deviné qui a trahi la France :
« Dans cette idée de Comité
autrichien, il y avait néanmoins un fond de vérité, mais très ténu, les
historiens le découvriront plus tard. Marie-Antoinette, pour mieux assurer la
victoire de l’Autriche, avait envoyé à Mercy et à Fersen quelques renseignements
militaires qu’elle avait surpris on ne sait trop comment, car le roi était
toujours muet comme une tombe, notamment l’attaque par la Savoie et les
Pays-Bas autrichiens. Peu de détails en vérité, beaucoup d’imprécisions, mais la
trahison était patente. Contrairement à ce qu’on répète souvent, ce
n’est pas elle qui avait poussé à la guerre, et moins encore son mari, mais
délibérément elle avait choisi d’exploiter les circonstances pour sortir de la
situation critique dans laquelle ses ennemis l’avaient enfermée. »
(Jean-Christian Petitfils, Louis XVI, édition Perrin, p.850)
« Dès
le 26 mars, elle écrivait à Mercy : « M. Dumouriez a le projet
de commencer ici le premier par une attaque de la Savoie et une autre par le
pays de Liège. C’est l’armée de La Fayette qui doit servir à cette dernière
attaque. Voilà le résultat du Conseil d’hier. » Le 27 juin, elle écrivait
à Fersen : « Dumouriez part demain pour l’armée de
Luckner ; il a promis d’insurger le Brabant. »
(Jean-Christian Petitfils, Louis XVI, p.1028)
Comme le
dit Jean-Christian Petitfils, « la trahison était patente. »
Marie-Antoinette
devient une traîtresse.
Trahison en temps de guerre, guillotine.
Normal.