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Commentaire de wesson

sur Hugo est parti


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wesson wesson 13 mars 2013 11:57

Ce qui a fait d’abord crever les Allemands de faim, c’est les conséquences de la guerre 14-18, ou déjà la production de l’Allemagne était tombée de moitié, et ses besoins en importation massifs. Ne pouvant emprunter directement aux autres états, l’Allemagne le fit sur les marchés financiers qui se firent un plaisir de lui prêter, mais à très court terme. Et dès qu’il y avait une « mauvaise nouvelle » politique, les capitaux étaient retirés. C’est cela qui a démarré l’inflation, pour le dire plus clairement, c’est la spéculation financière sur la dette Allemande.

Et lorsque en 1922, prenant prétexte d’un remboursement Allemand incomplet les Français et les Belges ont envahi la Ruhr (une des région les plus productive de l’Allemagne), cela a donné le point de départ de l’hyperinflation, car cela minait la capacité de l’Allemagne à rembourser.

D’autres facteurs ont joué, mais c’était là les principaux. Pour le dire autrement, le fait que les Allemands crevaient de faim n’est pas dû à l’hyperinflation, mais aux conséquences de la guerre et à l’inflexibilité des alliés.

Ensuite, sur le bilan de l’Hyperinflation , je persiste à dire qu’il ne fut pas aussi catastrophique 
que on veut bien le faire croire, et je ne suis pas le seul à l’écrire :

«  Il est peu aisé de connaître les conséquences de l’hyperinflation sur les différentes couches sociales. L’idée d’une détérioration généralisées des couches moyennes n’est plus partagée. Ces couches étaient trop diverses ; elles ont traversé la période dans des conditions plus variables. Ont perdu : les épargnants, les prêteurs, les détenteurs d’emprunts publics. Par contre, les petits entrepreneurs, les commerçants et les agriculteurs seraient sortis relativement indemnes de l’inflation. »

— Alfred Wahl, L’Allemagne de 1918 à 1945




Et pour finir, je n’ai pas dit que l’hyperinflation était quelque chose de souhaitable, mais j’ai dit que le fait de l’avoir totalement jugulé à amené au nazisme, ce qui est un fait historique. Là encore, il s’agit de faire la part des choses entre des maux de nature différentes, et de choisir « le moins pire »


En tout état de cause, et pour en revenir au Venezuela, je persiste à dire que le fait qu’il ai de l’inflation n’est pas une catastrophe en soi dès lors que les salaires progressent avec elle, contrairement à ce que la doxa libérale affirme.


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