Un procès en réhabilitation ne servirait à rien, au contraire, car il s’avère que, même si à l’époque le Tribunal Révolutionnaire n’avait aucune preuve matérielle de sa culpabilité sur sa correspondance avec l’Autriche dans le but de faire échouer la Révolution, on sait aujourd’hui que Marie-Antoinette a bel et bien tenté, inlassablement, de rechercher une aide extérieure. On sait aussi que c’est bien elle, avec l’aide de Fersen, qui a orchestré la fuite de la famille royale en juin 1792.
Là où il y a polémique, c’est qu’à l’époque, sa culpabilité n’a été reconnue sur la base de... rien du tout. Que sur des rumeurs. Le Tribunal Révolutionnaire n’avait absolument rien de démocratique, son but unique était de faire couper des têtes.
Et comme je le dis dans mon article, à mes yeux, peut-on vraiment reprocher à la reine d’avoir désiré préserver son mode de vie ? Elle a défendu ses valeurs, ce qu’elle croyait juste. On peut s’en indigner, nous, humains de 2013 qui vivons dans une société dite égalitaire. Mais pour refaire un clin d’oeil à Lisée, on ne peut pas juger les personnages passés avec nos yeux du 21è siècle. Le contexte social, les moeurs, étaient bien différents. D’ailleurs, il faut savoir que la majorité de la population française était à l’époque très attachée à la royauté. La Révolution n’est que le fruit d’une poignée de personnes, et surtout d’une classe sociale : la bourgeoisie. Certes, il fallait ces changements (le contexte social et économique l’y incitait), mais je ne pense pas qu’il faille non plus à tout prix diaboliser l’Ancien Régime.