« Agriculture raisonnée », c’est la nouvelle expression démagogique en vigueur dans le lobby phytosanitaire. On essaye de laver les cerveaux comme on essaye de laver la nature de tout ce qui est vivant et non rentable.
L’agriculture raisonnée, comme vous dites, consiste uniquement à baisser de 10% les quantités utilisées habituellement. Celà consiste à éviter l’épandage préventif au profit du curatif. Dans les faits c’est très peu appliqué.
C’est une question de philosophie : quand on a à la bouche que les rendements, les emplois, les profits, fatalement la nature et la santé passent après. Et on retombe dans les même travers.
Quant aux règlementations, on sait également très bien par qui elles sont établies : les « experts », c’est à dire des gens travaillant plus ou moins directement pour des laboratoires qui leur fournit leur précieux et rare emploi.
Quant à l’activité agricole aux Antilles, elles serait bien plus sociale, humaine et pérenne si elle était aux mains de ses habitants. Si on redistribuait la terre qui appartient aux Békés pour en faire de l’agriculture vivrière. Ainsi, ils ne seraient plus obligés d’acheter des bananes réimportées de la métropole, plus chères, ni aucun produit de monoculture. Ils atteindraient l’autonomie alimentaire et n’enrichiraient plus les monopoles des producteurs et de la grande distribution.
Les dernières grèves ont d’ailleurs démontré qu’en montant de petites échoppes de production locales sur les parkings de supermarchés fermés (de force), les produits alimentaires étaient alors 2 ou 3 fois moins chers.
Personne n’a besoin de vous, monsieur.