Merci
monsieur de la Coste
pour cette longue réflexion. Ne m’en veuillez pas pour les critiques initiales :
je les asume même si ce que je prenais pour le fond n’était en fait que l’amorce,
la présentation de l’article.
« Fin
de l’histoire », heureusement que les guillemets laissent comprendre
qu’il ne s’agit que d’une thèse, ce que vous confirmez, plus loin : « cette
soi-disant fin... ». Pour faire court, je regrette que vous nous ayez
encombré avec cette abracadabrante « fin de l’histoire
hégelo-marxiste » par Kojève, « le seul vrai stalinien » concluant
que « l’American way of life » des « sino-soviétiques enrichis »
que sont les Etats-Uniens en marque l’aboutissement ! Et ce d’autant plus
que la vôtre, de thèse semble, en comparaison, cousue de fil blanc.
Non,
on ne « rendit » pas le système monétariste-libéral responsable, on
le rend responsable de perpétuer des « crimes contre
l’environnement » que vous rapprochez habilement avec « les crimes contre
les hommes ».
Je
ne suis pas non plus d’accord avec la « passion qui oblige l’homme à
transformer la nature pour la conformer à ses goûts » alors que ce qui fut
une nécessité est actuellement dévoyé par le camp « gagnant » qui a
érigé la croissance au rang de dogme incontournable.
Pas d’accord non plus sur
la « quête de domination et de pouvoir » émanation des deux systèmes
alors que cette propension fait partie de la nature animale originelle de
l’homme.
Quant
au paradis, je croyais avant de vous lire que la grande erreur du communisme
avait été de le promettre sur Terre alors que la complicité des religions a
dispensé les capitalistes de s’engager sur la question.
En
préférant votre concept « d’âge d’or » à celui de
« paradis », je vous rejoins plus volontiers sur vos considérations
liées au réchauffement climatique, personne ne semblant en mesure de contester
que l’action humaine l’a accéléré. Et votre analyse de l’obsolescence
programmée prouve bien que la croissance est une évolution à double tranchant.
Merci
aussi d’avoir mentionné le vortex de plastiques flottants et sa symbolique
philosophique beaucoup plus acceptable que votre axiome de départ.
Sur
le paragraphe des marées noires, j’admets volontiers que les solvants chimiques
soient plus nocifs que le mal mais plutôt que d’accabler les bénévoles, je les
plains d’avoir traité du pétrole potentiellement cancérigène, ce que s’est bien
gardé de préciser Total qui a sa part de culpabilité dans le naufrage de l’Erika !
Merci
encore pour la réflexion sur les agrocarburants. Est-ce que les énergies
propres et renouvelables (solaire, éolien, etc.) représenteront une
alternative viable ?
Les
bidonvilles viennent malheureusement rappeler les quartiers sordides à la Dickens dans les pays
riches, l’Espagne par exemple et le béton armé qui se désagrège après 200 ans ne devrait rien laisser, à terme, de
notre « civilisation ».