@Jean-François Dedieu : le début de l’article est un peu abrupt, j’en conviens, car il s’agit, comme je l’affiche clairement, du chapitre d’un livre que je publie sous forme de feuilleton. Vous trouverez peut-être la cohérence si vous lisez l’introduction de l’e-book publié chez in libro veritas (lien donné à la fin de l’article) et qui se construira progressivement après publication sur Agoravox de chacun des chapitres.
Justement, un point de votre commentaire sera repris. Vous dites que le capitalisme est exempté d’avoir à bâtir le paradis sur terre. Oui et non...En principe, oui, comme le veut la doctrine puritaine de la prédestination à la base du capitalisme anglo-saxon. Mais, très paradoxalement, la prédestination, qui aurait du mener au fatalisme, a créé une sorte d’activisme économique beaucoup plus fort que chez les catholiques. C’est le sentiment d’être choisi par Dieu qui pousse à travailler et à construire un monde qui est une sorte de paradis pour le travail, une préfiguration du monde divin. C’est ainsi que l’Amérique est prédestinée à régner sur le monde et que l’american way of life est considérée comme le meilleur des mondes possibles sur terre.
Mon livre est très largement consacré à ce retournement et à cette concurrence des deux paradis, et il étudie les deux « hérésies » chrétiennes à la base de ces deux idéologies : le pélagianisme et le calvinisme.