Eviter le redoublement par la loi...les enseignants n’auront plus à se poser la question sur le cas incertain de tel ou tel élève. On aura réfléchi une fois pour toutes à la place de l’éducateur. Ce sera moins de fatigue rosemar !
Il ne
faut pas perdre de vue que la loi a pour but d’organiser la vie en société, mais à partir du moment où un acte quelconque de la vie publique et sociale est codifié, la rigidité et la fixité s’installent La loi est, à la fois, un garde-fou, une référence, un abri, un bouclier opposable, un rempart ...et donc un mur ! L’esprit des lois, aussi respectable qu’il soit, marque des évolutions qu’il faut considérer sur un plan à la fois philosophique et critique. Nombre d’obligations par la loi ont des origines sujettes à controverse. L’obligation de passer les élèves à la classe supérieure n’obéit qu’indirectement à des motifs économiques habituellement les plus contestés. Par contre, la suppression du redoublement va s’appuyer sur le recours absolu des technocrates : les statistiques. Oui, celles qui font supprimer tel ou tel hôpital ou telle maternité réputés « non rentables ». Et là, eh bien ce sont les élèves non rentables...
Un agent (fut-il de l’Etat), un soldat, sont-ils autorisés à réfléchir ? Même pas Rachida quand elle a supprimé des tribunaux de proximité ne s’est accordé ce droit de réflexion... !