Breton fut l’un des premiers à tirer la sonnette d’alarme. La France est surendettée. Le total les engagements de l’Etat s’élève à deux mille milliards d’€. A contre courant de tous nos voisins européens notre ratio d’endettement s’est accru ces 5 dernières années et hormis quelques fortes paroles, l’Etat continue à creuser le déficit.
Pour en mesurer l’importance il faut imaginer un ménage qui dépense constamment 20% de plus que son revenu. Vite sa situation le contraindrait à céder quelques bijoux de famille pour survivre à ce rythme là. C’est aussi ce qui se passe avec l’Etat, dont la valeur patrimoniale s’est dégradée au point de présenter aujourd’hui un bilan négatif.
Avec un niveau de prélèvement parmi les plus lourds des pays industrialisés, la France a besoin de s’endetter pour financer ses dépenses courantes. Environ 100 milliards par an.
C’est dans ce contexte, qui sans la zone Euro nous obligerait à dévaluer, que les candidats s’entêtent à nous proposer d’augmenter la facture de plus de 50 milliards d’Euros.
Quand la majorité de nos voisins réussit à réduire massivement la part de la dépense publique (moins 15% en Suède, pays si souvent cité), nos hommes politiques ont inventé un nouveau paradigme : l’insoutenable légèreté du déficit.