Bonjour
En preambule à ma réaction, et comme le sujet semble soulever des commentaires passionés et véhéments, j’en appelle par avance à votre indulgence : je n’ai aucune espèce de culture économique (ayant honteusement séché le seul amphi consacré au sujet dans ma scolarité pour un tournoi de baby-foot), aussi ma réaction pourra vous apparaître simpliste, ou même puérile, mais bon, tous les sondés n’étaient pas des docteurs en économie non plus. Voilà pour le préambule.
Je me pose souvent la bête question « quel est l’objectif d’une politique économique nationale ? ». Vu de ma petite fenêtre , j’ai le sentiment diffus qu’une politique économique est un moyen d’améliorer disons la qualité de vie de l’ensemble des citoyens (qui mandatent quelqu’un pour la conduire eu leur nom), de la manière la plus harmonieuse ou démocratique possible (que chacun ou tout du moins une majorité en profite, quoi). Déjà, je ne suis pas sûr que tout le monde s’accorde sur cet objectif mais bon, bref.
Je comprends alors (j’avais lu un argumentaire dans le genre, mais encore une fois je peux comprendre mal : j’essaie juste d’expliquer pourquoi j’aurai répondu comme la majorité des francais sondés) qu’un tenant du libéralisme défend qu’une économie de marché fortement dérégulée est la « recette » la plus rapide et la plus efficace pour atteindre cet objectif en augmentant la croissance de la richesse nationale, compte tenu des orientations de l’économie mondiale.
D’une part, la croissance économique ne me semble pas une fin en soi : si la richesse créée ne profite pas à une majorité de citoyen, je ne vois pas bien l’utilité. Déjà, « le moyen de mesure » ne me paraît pas parfait. Par ailleurs, la logique d’un marché complètement dérégulé ne me semble pas toujours cohérente d’un objectif d’amélioration de la qualité de vie : il peut être statistiquement plus rentable pour une compagnie de transport d’abandonner tout controle de sécurité pour se concentrer sur l’indemnisation des victimes potentielles, par exemple (c’est un cas théorique, je ne connais pas d’exemple précis).
J’en viens donc à mon modeste avis : je préfère une politique économique et une croissance plus modérée, mais contrôlée d’une manière indirecte par l’état (qui est garant par représentation de l’intérêt des citoyens) pour qu’elle reste concentrée sur un objectif d’amélioration des conditions de vie et de la répartition des richesses. En cela, si je comprends bien, je rejoins l’opinion exprimée dans le sondage sur le « libéralisme », dont je comprends (encore une fois : peut être mal) qu’il privilégie l’absence de toute intervention de l’état dans la vie économique.