Bonjour Gilbert Spagnolo dit P@py,
Votre article m’a interpellée… Et émue.
Je suis en effet de la génération de ces jeunes gens de l’époque qu’on a envoyés se battre en Algérie et mon beau-frère n’a pas échappé à cette obligation alors que ma sœur attendait un bébé.
Je me souviens de leurs récits quand ils venaient en permission, de cette peur qu’ils racontaient, de se faire trancher la gorge les nuits de garde, de leur désarroi de se sentir haïs par des populations dont ils comprenaient cependant la juste colère. Je me souviens de leur désarroi encore plus grand d’être conscients de livrer un combat injuste, eux qui avaient été élevés par des pères qui avaient combattu pendant la deuxième guerre mondiale, par des grands-pères qui avaient été envoyés se faire tuer lors de la première guerre mondiale.
Je me souviens de mes collègues de bureau, rencontrés plus tard, qui eux se battaient contre l’administration cette fois pour être reconnus comme anciens combattants.
Alors oui, je suis de tout cœur avec vous pour que le 19 mars reste une date anniversaire de cette guerre et tous ceux qui brament ce slogan inutile « Plus jamais ça » devraient être à vos côtés.
Refuser cette date anniversaire du 19 mars, serait indigne parce que ce serait nier la mort ou les souffrances de ceux qui ont participé, bien involontairement, à cette guerre ; ce serait rire au nez des parents qui y ont perdu un enfant que ce soit physiquement ou moralement.
Cordialement,