La mouche du coche : comme l’a souligné Oursquipense, le terme exact est anticlérical.
Je pense que l’on peut effectivement y voir cette dimension mais qu’elle est très secondaire et réductrice de l’oeuvre de Diderot (et par conséquence de Nicloux).
Le récit se concentre vraiment autour de Suzanne Simonin et sa destinée tragique.
C’est l’effet que le texte m’a fait quand je l’ai découvert pour la première fois au théâtre, puis quand je l’ai lu et enfin devant ce film.
D’ailleurs dans la préface du texte de La religieuse que je suis en train de relire, il est écrit ceci qui me paraît fort juste : « La religieuse a longtemps passé pour un livre obscène et anticlérical. D’obscénité on n’en voit guère, beaucoup moins en tout cas que dans Jacques Le Fataliste. Quant à l’anticléricalisme, il faut montrer qu’il est à la fois très secondaire et limité. »
Cela confirme mon sentiment.
Quant à la question de la violence, Oursquipense, je dois dire que je déteste moi aussi la violence gratuite qui n’est au service d’aucun propos, là c’est réellement malsain (c’est le cas des films de Michel Franco par exemple, cf son Después de Lucia ).
Mais je peux vous assurer que cela n’est aucunement le cas de l’oeuvre présente qui est une belle démonstration d’héroïsme face à l’abjection, une descente aux enfers et puis une conquête de liberté vécu comme une véritable renaissance avec une splendide dernière image.