• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de kimbabig

sur Mélenchon aboie, l'Euro passe


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

kimbabig 24 mars 2013 00:26

 Bonsoir Frida, et merci pour votre article et votre analyse, dont je partage cetains points, même si, tout comme vous, j’ai voté pour Mélenchon au 1er tour de la dernière élection.

Bien que je le trouve encore bien trop tendre sur les questions de l’euro, il faut quand même noter sa prise de conscience et son évolution positive sur la question de la monnaie commune et sa nocivité : alors qu’il y a encore quelques temps il traitait les partisans de la sortie de l’euro de « maréchalistes », il prône maintenant la sortie de l’euro au cas où il serait impossible d’adapter la gestion de cette monnaie aux besoins exprimés par les souverainetés populaires dans les pays membres.

La conséquence logique de cette démarche est la sortie de l’euro, car justement il est impossible d’adapter la gestion de cette monnaie aux besoins exprimés par les souverainetés populaires dans les pays membres.

S’il est honnête et sincère dans ses convictions, il se forcément amené à s’en rendre compte. Et il rejoindra alors le nouveau CNR, avec le PRCF de Gasteaud, le M’PEP de Nikonoff et l’UPR d’Asselineau, ou tout du moins convergera vers leurs objectifs.

S’il est malhonnête et prêt à faire passer le carriérisme vant les convictions, il prétendra participer à la mascarade d’« europe sociale » avec les jaunes de la CES pour gratter des strapontins grassement rémunérés au « parlement européen ».

« La nation française est en danger. Elle est travaillée par deux courants. Un externe, l’affaiblissement de la souveraineté au profit de l’Allemgane, et par l’éclatement de le cohésion sociale au profit du communautarisme »
, dites vous.

Le danger me semble exclusivement venir du 1er courant. Le 2d, d’une importance largement surestimée par certains aux fins de créer des divisions au sein du peuple Français, n’est qu’un épiphénomène du 1er : lorsqu’une nation voit sa souveraineté rognée, les divisions internes ressurgissent. Ce qui se passe en Espagne avec les régions se déroule, en France, nation pluriethnique par essence et monoculturelle par principe, avec divers communautarismes, sachant qu’il reste assez difficile de ressortir le régionalisme de la naphtaline dans ce pays (à l’exception de quelques coins à forte vernacularité).

Lorsqu’une nation voit sa souveraineté rognée, elle est forcément handicapée dans sa capacité à intégrer de nouveaux citoyens. Notre modèle social républicain et jacobin ne peut fonctionner si le pays ne dispose pas des leviers de commande et doit partager sa souveraineté avec d’autres pays qui ne partagent pas notre modèle social républicain, même si ce sont des états de droit et démocratiques. Or justement l’intégration repose sur l’acceptation de ce modèle social. Donc on ne peut intégrer de nouveaux citoyens sur la base de l’acceptation de ce modèle social en partageant notre souveraineté avec des pays qui refusent ce modèle social et ont un comprtement qui tend à le détruire.

De plus, il est à craindre que, pour tenter de créer artificiellement dans une majorité de la population l’acceptation de la soumission à une entité européenne, nos chers dirigeants, qui ont démontré en Grèce qu’ils ne reculeraient devant rien pour prolonger l’agonie de leur création monétaire aberrante, décident d’aller chercher des définitions de l’identité européenne chez ceux qui en ont déjà des toutes prêtes, parmi les concepts ethnico-religieux chers à l’extrême-droite, dans l’espoir de trouver un écho chez ceux qui tiennent à mettre sur des problèmes sociaux un vernis ethniques, sachant que justement une part importante de la classe populaire française est, en partie ou en totalité, d’ascendance extra-européenne. Le patriotisme républicain remplacé par le culte de l’europe blanche et son corollaire, les divers communautarismes, voilà où nous entraîne la tentative catastrophique d’unification de l’europe.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès