Il me semblait que dans notre belle démocratie existait le droit de manifester.
Et que la police devait riposter de manière proportionnée aux éventuelles menaces.
Que des gens emmènent leurs gosses à une manif a priori parfaitement pacifique, et que des simples d’esprit parlent ensuite de « boucliers humains », c’est un commentaire admirable.
Que des CRS gazent des gosses, et que certains s’en réjouissent bruyamment, cela m’amuse, parce que ces simples d’esprit n’ont pas compris que ce que les flics font aux uns, ils peuvent le faire aux autres.
Et cette manière primaire d’opposer les gens est encore plus drôle :
les gens qui s’opposent au « mariage pour tous », comme on dit plaisamment, ce sont des bandits réactionnaires, des vipères lécheuses de bottes, des suppôts de curetons.
Par contre, les syndicalistes et les ouvriers, le peuple de gauche, lui, il est pour ce mariage !
Toujours cette bonne vieille envie de vitrifier ceux qui pensent autrement, de carboniser toute opposition, d’égorger tous ceux qu’on jalouse.
Un simple d’esprit rappelle 1905 et Clémenceau.
C’est vrai, mais après 1905, on a vu le boulot que faisaient les bolcheviks, les staliniens, les PolPot, les Fidel Castro. J’en oublie sûrement pas mal.
Tout ce qui pense autrement que moi, ( ou plus simplement : tout ce qui pense tout court ) :
tous ceux-là, au trou, au poteau, dans les camps, au goulag, en rééducation.
Voilà ce qu’on aime à gauche, pas vrai ?
Alors gazer quelques gosses, on ne va pas s’affoler pour si peu.
Mais vous, les joyeux contributeurs, vous n’avez rien à craindre : il faut penser par soi-même pour risquer quelque chose, alors vous n’avez rien à craindre.
Par contre, je me demande pourquoi vous écrivez tous, alors qu’un seul suffirait, puisque vous dites tous la même chose.
C’est pour ne pas vous sentir trop seuls ?