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Commentaire de Den

sur Les paradoxes des CxE


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Den (---.---.90.85) 28 mars 2006 19:00

L’analyse développée dans cet article oublie un élément essentiel du fonctionnement d’un quelquonque capital : Le prix. Il en est de même pour le capital humain. Si effectivement les CxE permettent de faciliter les embauches, le chômage par conséquence diminuera, et ainsi on assistera à une raréfaction de la main d’oeuvre disponible. celle-ci deviendra donc plus chère. De même un salarié en CDI n’acceptera de passer en CxE que s’il obtient une juste rémunération du risque qu’il prend, c’est à dire en constatant une sensible augmentation de ses revenus. A ce titre, le CxE est bien un instrument de valorisation du capital humain. Mais comme il est vrai qu’en période difficile on réduit la voilure en termes d’investissement, il convient de pouvoir faire de même avec le capital humain. Quant à la rémunération du risque, c’est bien ce que l’on constate dans les pays où la flexibilité du travail est beaucoup plus forte. En Angleterre par exemple, les progressions salariales liées aux changements de job sont beaucoup plus fortes qu’en France. Du point de vue de la flexibilité, c’est aussi une réalité constatée dans les pays où le licenciement est plus aisé. In fine, la réussite professionelle ne se mesurera plus à la durée passée dans une entreprise, mais au contraire au nombre de sollicitations dont vous faites l’objet, malgré le surcoût que devra assumer l’entreprise qui vous convoite. Quant à la motivation du salarié en CxE, ne nous trompons pas : Le CPE a vocation à se substituer aux stages et aux CDD, pas aux CDI. Je ne vois pas en quoi le fait d’être en CPE ajoute de l’insécurité et détruit de la motivation par rapport au statut de stagiaire, ou au CDD. Un chiffre, pour finir : En Angleterre encore, le chômage touche 2.9% de la population active. En France, depuis des années, on ne parvient pas à baisser significativement et durablement sous les 10% de chômeurs. Pourquoi ? Ne s’agit-il pas tout simplement d’une question de priorités ? En clair, que voulons-nous faire : faire baisser le chômage, ou se protéger soi-même ?


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