@Fergus et Pelletier

J’ai bien peur qu’un détail vous échappe à tous les deux. Deux détails, en fait...

1) Vous pensez qu’il suffirait de parler comme Madame la Marquise pour convaincre les électeurs de l’Oise (et pourquoi pas de Neully, tant qu’on y est ?) d’aller voter pour le Front de Gauche ? Toute cette chantilly à la mode sur les « gros mots » devient insupportable, à force. On se croirait à la maternelle... Un effet pas si secondaire que ça des âneries des « modérateurs » sur le Net ? (Si j’avais écrit « des conneries », ça changerait quoi, à votre avis ?) Pour la énième fois, rappelons que l’usage de mots dits grossiers (encore que, « salopard », franchement...) est un procédé rhétorique comme un autre - un soudain changement de niveau de langue conçu pour marquer les esprits. A vous entendre, on finirait par croire que votre référence, c’est le discours aseptisé et parfaitement irréel de la télé...

2) Si vous vous enleviez de la tête l’illusion que le PS est à gauche ? Un parti européiste (merkelien, même) converti aux thèses néo-libérale et dérivant vers le néo-conservatisme à cause de ses positions fondamentalement sionistes ? Le parti de Cahuzac, de Moscovici, de Fabius ? Avec un président qui va faire le beau au dîner du Crif ? Et un Premier ministre qui donne la papatte au Medef ? Désolé, mais pour résister à la poussée du fascisme, comme le souhaite Pelletier, il faudra autre chose que cette guimauve solférinesque. En 2005, sur un sujet crucial, Hollande a fait campagne avec Sarkozy. En 2012, à peine élu, il a entériné un traité délirant signé par Sarkozy un mois avant qu’il se fasse botter les fesses. Que vous faut-il de plus ? Fergus, s’il suffisait pour ça que Mélanchon ne reprenne pas à son compte le terme de « salopard », au paradis sur Terre, nous y serions déjà...