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Commentaire de bakerstreet

sur Quel est le bouquin qui vous a donné le goût du large ?


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bakerstreet bakerstreet 27 mars 2013 08:34

Joshuadu

Motessier faisait partie de ces hommes aptent à nous convaincre que les grandes aventures de roman et d’épopée ne se trouvaient pas que dans les romans. Sans nul doute ils existent encore, mais leur aventure est pudique, et d’ailleurs les médias la plupart du temps ne s’intéressent pas à eux. La course au large s’est bien rétrécie, et le monde aussi d’une certaine façon.

 Les kilomètres ne font plus rêver comme hier ; seul semble compter pour certains la volonté d’aller plus vite, ce qui nous donne ces raids autistiques ayant complètement l’esprit de l’aventure : Je veux parler du Paris-Dakar, et de ces courses au large qui ne signifient plus grand chose, avec leur routeur et leurs sponsors. Nous nous égarons peut être, mais n’est ce pas justement ce qui compte, autant dans le voyage que dans les romans, où l’aventure commence justement, passé les bornes de ce que l’on connait.

Les mémoires, les journaux, et les récits de voyage nous livrent en tout cas la vrai valeur des écrivains. Quand ils sont réussis, ils ont cette magie de nous restituer un monde disparu, autant dans ses dimensions que dans la sensibilité. Je pense aux mémoires de Casanova, dont le premier volet est extraordinaire de jeunesse et d’’esprit, un peu semblable justement aux confessions de Rousseau.
 Et puis bien sûr Stevenson, son voyage en âne dans les Cévennes, la jeunesse aussi de Flaubert et de maxime Du camp, dans ce récit d’un voyage en Bretagne : « Par les champs et par les grèves » : Les deux amis déambulant dans une bretagne encore moyen nageuse, bras dessus bras dessous, avides de vivre et de sentir.
Alors tout cela nous amène naturellement à Nicolas Bouvier, et son usage du monde....

Ce petit billet je l’ai écrit en reprenant l’indignation qui m’avait soulevée en lisant dernièrement un article, où, comme dans tant d’autres, des internautes s’indignaient contre « la vieille » conception de la lecture, soutenant qu’un résumé, une fiche, pouvait suffire à assurer, étant donner qu’un livre, de toute façon, vous l’avez oublié l’année d’après....

L’alzheimer à mon avis guette ces gens sans passion, et sans cette merveilleuse capacité de savoir perdre leur temps, pour mieux le retrouver....Mais je ne vais pas me lancer dans Proust.
On le sait bien, les grands auteurs sont tous vivants, ils nous attendent au coin de la rue.
Leur influence nous ont contaminé pour la plus douce des addictions.

J’ai toujours pensé que les plus graves ( les addictions) étaient dus à un déficit d’imagination.
Même si je sais que ce n’est qu’en partie vrai, je continuerais à prêcher le livre
C’est ma camelote à moi, dont j’aime donner les recettes, et en recevoir aussi.


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