Au 2ème tour de la présidentielle il y avait pas d’autre choix que de voter pour Sarkozy ou Hollande ou s’abstenir, sachant que s’abstenir n’empêcherait pas que l’un des deux candidats devienne président. Voilà pourquoi comme Mélenchon l’immense majorité des français qui n’avaient pas voté pour ces deux candidats au premier tour se sont servit du deuxième tour pour éliminer le pire candidat à leurs yeux et ainsi espérer « limiter la casse » malgré le mauvais choix des 22 millions de français ( sur 40 au total ) qui ont eu la lumineuse idée de reconduire les candidats du PS et de l’UMP au second tour de la présidentielle.
Quand à cette histoire de contrepartie là encore il suffit d’allumer son cerveau.
Mélenchon savait que Hollande trahirait ses promesses, il n’y avait aucun intérêt à passer un accord qui serait aussitôt trahis, tout ce qu’il pouvait y gagner c’était se compromettre.
De plus, en imaginant qu’il essaie de faire chantage, si Hollande avait refusé et si Sarkozy avait été élu, Hollande aurait mis sa défaite sur le dos de Mélenchon. Sachant que Mélenchon essaie de convaincre les 11 millions de personnes qui votent socialistes, et sachant que pour l’instant ils continuent de croire à ce que disent les socialistes, Mélenchon aurait été totalement grillé à leurs yeux, tenu pour responsable de la défaite de « la gauche ».
J’invite donc tous les experts en stratégie politique qui reprochent à Mélenchon de ne pas avoir demandé de « contreparties » à nous expliquer à quelles contreparties ils pensent, parce que tout indique que Mélenchon a agit exactement comme il le fallait. Mais peut-être que quelque chose nous échappe, après tout nous sommes trop cons pour voter pour Mélenchon au 1er tour déjà, donc bon.