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Commentaire de Éric Guéguen

sur Les réseaux néoconservateurs français


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Éric Guéguen Éric Guéguen 28 mars 2013 16:59

1. Vous êtes en train de me dire que Strauss n’est pas lu, donc pas connu. Trouvez-vous dans ce cas normal de lui faire dire n’importe quoi ?

2. Il n’est pas « indéchiffrable » (ce n’est pas Kant, Hegel ou Heidegger), mais quand on l’aborde avec une grille de lecture gauche/droite, l’idolâtrie des Droits de l’Homme et une foi indéfectible en la démocratie, on est forcément quelque peu désarçonné. On peut difficilement le caser dans un « camp », de là, selon moi, son peu de succès en France. On lui préfère Hannah Arendt (à laquelle un film est même consacré ce mois-ci).

3. Il permet une formidable lecture du monde actuelle, et permet de voir en quoi socialistes, libéraux, conservateurs, communistes, nihilistes, fascistes et écologistes sont tous issus du même arbre, celui d’un individualisme forcené et d’une défiance envers la « nature », en tant que prescriptrice de limites à l’argile humaine. Albert Hirschmann a repris sa pensée en y ajoutant un vernis moderne, ce qui lui permet, pour sa part, d’avoir le droit de figurer dans les universités françaises.

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