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Commentaire de Asp Explorer

sur L'espéranto ? Les enfants en rêvent


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Asp Explorer Asp Explorer 28 mars 2013 22:24

L’espéranto ne s’imposera jamais pour tout un tas de raisons, identifiées pour certaines depuis Zamenhof, voire, par lui-même. Ainsi, il a semblé parfaitement normal à ce Polonais d’affubler ses lettres d’accents biscornus pour distinguer de subtiles inflexions qui sont familières aux oreilles d’un slave, mais passe au-dessus de la tête d’un latin. L’inexistence de ces caractères accentués sur les claviers modernes suffit à ranger l’espéranto au musée des bonnes idées mal barrées (je crois que Zamenhof lui-même, dans son bouquin, recommandait aux imprimeurs n’ayant pas le caractère à disposition de leur substituer des consonnes doubles, mais plusieurs systèmes concurents sont apparus, ruinant la cohérence de l’ensemble).

Et puis, il y a la raison pratique. On s’accorde généralement à considérer comme généreux le nombre de 200 000 espérantistes à peu près opérationnels. Parmi eux, supposons qu’il y en un sur vingt qui soit disposé, par pur zèle missionnaire, à l’enseigner, car il en aurait la motivation, le temps et la compétence. Ça nous ferait 10 000 professeurs d’espéranto pour enseigner cette langue AU MONDE ENTIER. A titre de comparaison, il y avait, rien qu’en France, et dans la seule Education Nationale (donc hors-enseignement privé et formation pour adultes) quelques 65 000 professeurs de langues vivante en 2006 (statistique du Ministère). En tout état de cause, amener l’EO à devenir une langue internationale véritable (c’est à dire utilisée par un nombre de locuteurs permettant d’en rendre l’apprentissage socialement rentable) serait une entreprise de très longue haleine, s’étalant sur plusieurs générations, demandant des moyens financiers et organisationnels considérables, et requérant de toute évidence, à l’échelle mondial, un pouvoir autoritaire fort.

Moi, je préfère parler anglais dans une démocratie.


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