Bonjour, Guy.
Peut-être faut-il voir chez Hollande à la fois de la sincérité et de la duplicité dans ses propos.
Mais il est sans cesse rattrapé par la réalité. Or, la réalité, c’est la crise, et ce sont les pressions exercées par les milieux de la finance, cette finance qu’il prétendait combattre. J’ai la faiblesse de croire qu’il y avait une part de sincérité (une part modeste !) dans sa volonté affichée d’utiliser la fonction présidentielle pour faire bouger les choses. Mais il eût fallu pour cela, ne serait-ce que pour des réformes modestes, affronter d’un côté les caciques du PS, et de l’autre les leaders européens, ces derniers quasiment tous en soutien du dogme libéral.
Alors Hollande fait ce qu’il a toujours fait : il tire des bords, il louvoie, il essaie de convaincre l’un sans froisser l’autre. Et c’est ainsi que rien ou presque ne se passe, ou alors à la marge. Qui plus est, persuadé d’être chanceux, il continue de miser, à terme, sur un retournement de conjoncture qui lui permettrait d’aborder la 2e partie du quinquennat avec des indicateurs socioéconomiques nettement plus souriants. En attendant, il fait le gros dos...