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Commentaire de bluebeer

sur BRICS : un nouveau système en marche


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bluebeer bluebeer 30 mars 2013 22:54

Il est clair que les BRICS ne se dressent pas au nom d’un idéal démocratique. Non pas que nous ayons de si grande leçon de démocratie à leur donner, mais leur histoire montre la nécessité de s’appuyer sur des pouvoirs forts pour insuffler une synergie à des populations dispersées sur des territoires de la taille de continents et divisés en une mosaïque d’ethnies, de langues et de religions. Quoi qu’il en soit, il ne s’unissent pas par idéal mais par nécessité, celle de s’opposer à l’hégémonie occidentale et états-unienne.

Eux-même disposent évidemment de leurs propres oligarchies, mais celles-ci ne sont pas (ou sont moins) libres de s’allier à celle du camp occidental. Plus vraisemblablement, ces oligarques ont compris que subir la pax americana reviendra à en faire des oligarques de seconde zone, et que pour eux, la partie de monopoly sera alors définitivement perdue.

Les occidentaux ont humilié les BRICS par le passé, sans exception. Ceci explique sans doute en partie le nationalisme actuel, fait de revanche et de fierté,ainsi que la facilité avec laquelle ces nations s’accordent aujourd’hui pour défaire un ennemi commun.

Je ne sais pas si nationalisme et ploutocratie sont antagonistes ou complémentaires, je suppose que cela dépend de l’exacte teneur que l’on veut donner à ces mots. En l’occurrence, cependant, les états-nation ne font pas l’affaire des société multinationales, puisqu’ils prétendent ne pas céder leurs prérogatives et se soumettre tout de go aux intérêts privés des banques et des entreprises. Il est un fait que les divisions nationales sont une arme potentiellement très puissante pour les multinationales, qui peuvent d’une part se soustraire aux lois locales et jouer sur les rivalités d’autre part. Dans les faits, les nations ne les gênent que lorsqu’elles les empêchent de conquérir des monopoles économiques, c’est à dire, le pouvoir absolu. Et tant qu’à présent, les gouvernements occidentaux se sont montré remarquablement conciliants, pour ne pas dire dociles, lorsqu’il s’agissait de défendre ces intérêts privés. Le seul problème des puissances financières et industrielles, c’est d’obtenir carte blanche pour effectuer leurs manoeuvres et manipulations. Tant qu’ils ont le champs libre, ce que sont, font, prétendent être ou faire les nations ne les intéresse en rien.


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