Bonjour Muriel74,
Je comprends votre désarroi. Je connais bien la situation des infirmières et je dois vous concéder que votre secteur (celui de la santé), et plus particulièrement en milieu hospitalier, est probablement le plus touché par ces contraintes paradoxales imposées par le management actuel (version moderne du « taylorisme », voir ou revoir l’impayable Charlie CHAPLIN dans « Les temps modernes » plus que jamais d’actualité). Bien avant celui de l’éducation ou de la justice.
Vous êtes pourtant celles et ceux qui résistent le mieux à cette forme de pression très anxiogène. J’en reste toujours stupéfait et il y aurait certainement des choses à comprendre en analysant la façon dont vous vous organisez pour résister aux effets délétères de cette organisation très confusiogène.
Vous posez la question : « quel est le positif dans ce « malheur » », mais il me semble que vous y répondez également : "La satisfaction d’avoir traversé des épreuves et d’avoir
grandi« .
Votre état peut être apparenté au traumatisme complexe dont j’ai fait part dans ce billet, je ne saurais trop vous conseiller de lire les liens que j’ai inséré dans cet article concernant cette forme de »burn-out". Car la compréhension permet un lâcher-prise salvateur et génère la mise en place de stratégies d’adaptation dont les bénéfices sont toujours appréciables.
Merci pour vos interventions et les liens communiqués. Christophe DEJOURS est une référence en France sur les problématiques de la souffrance au travail. Je ne l’ai pas cité car je comptais aussi traité dans un futur article le problème du harcèlement dont il est l’un des premiers à avoir dénoncé ce problème (mais avant, il faut que je termine celui sur la relation d’emprise).
Bien à vous,