Cette caste surplombe et contrôle la république, elle dispose de moyens juridiques suffisamment efficients pour contester, révoquer, enrailler les accusations. Elle est assez dure et bien maillée pour défendre ses intérêts de façon univoque. Elle intègre dans ses réseaux des opérateurs d’affaire, des conseillers en com, des acteurs d’influence pour fragmenter l’opposition et forcer la reddition. Bref, cette grande famille est bien armée pour se défendre, et elle aiguise continuellement sa lame pour ne jamais se retrouver piégée.
Cependant, toutes ces ressources offrent un panel étendu et sujet aux contreparties. Le mécanisme est devenu complexe à gérer (dans le temps) si bien que devant une affaire de corruption, l’arsenal à déployer demande une ingénierie subtile et mesurée, accaparant une grande partie de leur attention. (Raison possible de l’enfumage politique ? Pensez vous.)
Ainsi, la personne trempée dans une affaire de corruption et par extension son réseau, réagira en se concentrant sur ses moyens d’actions. Et c’est là qu’intervient la marge : les territoires libres, contrecoups des institutions. Les lieux défendus d’emprise, potentiellement générateurs de détournement, de hack. Autrement dit, les failles du système où le regard corporatif ne porte pas.
Les moyens traditionnels sont occupés, les impulsions externes serviront peut être un jour à phagocyter ce système. C’est mon souhait pour Agoravox.