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Commentaire de Morpheus

sur L'UMP propose une amnistie fiscale en pleine affaire Cahuzac. Mais pourquoi ?


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Morpheus Morpheus 5 avril 2013 14:40

« Que faire ? » est en effet la bonne question.

Il me semble que le problème, à la source, est que le législateur est juge et partie (il crée des lois dans son intérêt de classe sociale) et qu’il est autonome (il n’a pas de compte à rendre au peuple, sinon à travers la « sanction » électorale tous les 5 ans - ce qui est une vaste blague.

La solution pourrait être, au minimum, des mandats impératifs et la reddition des comptes, ainsi qu’un pouvoir de referendum révocatoire d’initiative populaire (je parle ici spécifiquement de la question de la « moralisation de la politique »).

Plus largement, il me semble qu’il faut absolument se défaire du mythe de « l’homme politique vertueux » ou « providentiel ». Nous sommes en effet, à cause de ce système prétendument « représentatif » (qui ne l’est évidemment pas du tout), dans le mythe (et l’attente) de politiciens à la fois compétents et honnêtes, vertueux, probes, qui agissent dans l’intérêt général. Si nous ne voyons pas, maintenant, que c’est seulement un mythe, un leurre, une lubie, un vœux pieux, bref, une utopie dans son sens le plus négatif, alors nous ne le verrons jamais !

Nous ne devons attendre aucune vertu ni probité de quiconque se trouve porté à une responsabilité publique, mais établir des règles constitutionnelles (des règles supérieures) qui amène, par construction, les mandataires à agir de façon vertueuse sous peine de sanction. Seulement, alors, nous pourrons désigner ces mandataires comme étant « responsables » (ce qui signifie, littéralement, « qui répond de »). Aujourd’hui, étant juges et parties, les mandataires publics n’ont de comptes à rendre à personne, excepté aux marchés financiers (privés) et à ceux qui financent leurs campagnes électorales : ils ne peuvent dès lors agir dans l’intérêt général et sont mené, mécaniquement, à agir selon les intérêts privés d’une petite caste puissante par le fric et leurs réseaux d’influences. Qu’ils soient « de droite » ou « de gauche », ou qu’ils soient aux « extrêmes » ne change rien, c’est schrtoumpfs verts et verts schtroumpfs (le PS est tellement libéral dans sa pensée et son action que la distinction entre PS et UMP est de l’ordre du cosmétique ; les verts ne valent guère mieux ; le FN est libéral et se trompe de causes ; le FG est encore largement dominé par une logique de parti et trop braqué « antifascistes / antiracistes » et se trompe donc également de causes ; reste pas grand chose au final sinon quelques candidats éparpillés et peu voir pas connus).

Cordialement,
Morpheus


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