Bonjour Gollum,
Bien d’accord. Mais en ce qui concerne Rousseau je n’ai aucune
antipathie, pas la moindre... Je me demande d’ailleurs d’où je la
sortirai cette antipathie, je ne connais pas Rousseau et n’ai absolument
aucun argument pour me donner envie de le connaître vu le peu que j’en
sais et qui doit être celui du français moyen...
Indifférence ?
Les
Exercices de M. de Montaigne évoquent la notion d’indifférence à plusieurs
reprises, et nous rencontrons même l’image de la balance : « Je
dois me trouver indifférent sans aucun attachement désordonné,
de façon à ne pas être incliné ni attaché
à prendre ce qui m’est proposé plus qu’à le laisser, ni
à le laisser plutôt qu’à le prendre.
La liberté d’indifférence a parfois été conçue, à l’époque moderne, comme l’expression la plus haute de la liberté humaine, mais René Descartes
y a vu au contraire « le plus bas degré de la liberté », parce que le
choix n’est alors déterminé par aucun motif, c’est-à-dire aucune raison
réfléchie et conçue par l’entendement du sujet.
Dans la IVe Méditation métaphysique, Descartes
qualifie la liberté d’indifférence au sens habituellement utilisé de
« plus bas degré de la liberté », car elle résulte d’une insuffisante
détermination de l’entendement
et donc d’un défaut de connaissance. À l’opposé, quand l’entendement
voit un plus grand bien dans l’une des alternatives, l’action qui en
résultera sera plus libre quelle qu’elle soit :
- Dans le cas où l’on choisirait d’aller vers le plus grand bien, ce
choix serait plus libre car effectué avec une plus grande facilité
- Dans le cas où l’on choisirait l’autre solution, on exprimerait une liberté d’indifférence « positive »
Descartes présente cette seconde forme de liberté d’indifférence comme la marque du
libre-arbitre de la
volonté humaine.
La balance que l’on évoque chez Montaigne se retrouve chez Descartes sous la forme négative et positive, relativement à la liberté.
Mais serait-ce simplement de la mauvaise foi, car astrologiquement et intuitivement ce personnage ne vous est pas étranger. Cette part d’indifférence s’inscrit naturellement dans
un conscient refoulé, un inconscient personnel...tout ce qui est inconscient est projeté
Cela s’inscrit dans le schéma projectif de l’ombre.
Quant à mon ombre elle est gigantesque, mais compte-tenue de notre éloignement
j’ai la certitude que depuis votre tonneau, Diogène, je n’entendrai jamais de votre bouche
cynique « Ôte toi de mon soleil »
Alexandre.
Vous pouvez m’appeler Sandro
Bon Dimanche