[Gustave Flaubert écrivait : “La Terre a ses
limites, mais la bêtise humaine est infini’’.]
Cette formule avait dû inspirer Albert Einstein qui disait :
« Il y a deux choses infinies, la bêtise humaine et l’univers. Pour
l’univers, j’ai encore un doute. »
[Quotient de Rationalité (QR) visant à mesurer
notre capacité à prendre conscience et à gérer nos biais cognitifs. Par
exemple, notre capacité à développer un contre-argument à notre argument
naturel (issu de nos biais) augmente notre QR par rapport à quelqu’un incapable
de voir autre chose que “sa” vérité.]
Mais là il s’agit encore de mesurer et qui plus est une
capacité. Prendre conscience et gérer implique déjà un apprentissage et quand
il s’agit de « biais cognitifs » c’est par définition suite à l’acquisition
et l’intégration de données. L’exemple donné du contre-argument face à une
argumentation naturelle en est bien la preuve que vous devez préciser comme
étant issu de nos biais. Pourquoi entre parenthèses, sinon parce que cela va de
soi ?
Il est bien évident que la bêtise présentée comme le
contraire de l’intelligence ne passe que par une argumentation culturelle et
datée comme vous le dites au début de votre article. Mais une chose n’existe
que par son contraire. Et le contraire de l’intelligence est la non-intelligence et non pas la bêtise
(même chose si on part de la bêtise). La bêtise devrait donc être présentée
comme l’opposé de l’intelligence. Que plaçons-nous dans ce vide de concepts qui
se situe entre les deux ? Nous sommes aussi désemparés pour définir
intelligence, non intelligence et bêtise. Si nous voulons évaluer l’un comme
l’autre, nous ne pouvons nous référer qu’à des critères subjectifs issus de nos
propres références cognitives. Nous sommes alors confrontés aux limites de
notre propre intelligence et par là même de notre non-intelligence, voire de
notre bêtise.