Menou
Indépendamment de la
tricherie que j’ai rapportée plus haut, il me semble nécessaire d’apporter une
petite précision sur le mot « homophobie ».
Son utilisation
contestable l’est moins que, par exemple, celle qui fait du mot
« islamophobie » l’expression d’un racisme et d’une xénophobie. Dans ce
cas je considère que l’assimilation, quand elle devient, comme c’est le cas
dans les « grands » médias, persistante, est odieuse. Je l’ai écrit bien souvent sur Agoravox et ailleurs.
L’islam est une religion. La craindre et la détester est un droit élémentaire dans une démocratie attachée aux Droits humains. Il n’en
est pas de même de la musulmanophobie, laquelle dit clairement, en langue
française, la haine des musulmans, c’est-à-dire la haine d’individus humains, ce qui est intolérable.
Le mot
»homophobie" contient, lui, à lui seul, l’expression de la
détestation de l’homosexualité et celle de la haine des homosexuels, de ceux qui pratiquent
l’homosexualité. Cette imprécision est partiellement la cause de
l’impossibilité de traiter sereinement, en France, de l’une et de l’autre.
C’est évidemment un
droit de ne pas aimer l’homosexualité. C’est même un droit de la penser comme
une anomalie comparable à une maladie
et de le dire. Mais, bien entendu, si on le fait, on doit accepter d’entendre les
arguments de ceux qui pensent différemment, et qui veulent rapprocher, partout
où c’est possible, les droits des homosexuels et ceux des hétérosexuels.
Par contre il est
scandaleux de haïr les
homosexuels, d’exprimer cette haine
et, a fortiori, d’exercer des violences contre les homosexuels.
Nous vivons une époque où il est de bon ton de
négliger la réflexion, pourtant tellement nécessaire, sur ces distinctions. Il
ne faut donc pas s’étonner du mauvais climat qui en résulte, lequel va jusqu’à
favoriser la haine et la violence envers les homosexuels, lesquelles doivent
être combattues avec la plus grande fermeté.