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Commentaire de heliogabale

sur Chez les pauvres, les non recours aux minimas sociaux plus nombreux que la fraude


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heliogabale heliogabale 10 avril 2013 11:23

@JL

L’aide privée, c’est la mendicité...

Ce que raconte Spartacus ne sont que des salmigondis...le problème est simple : pour les plus riches, la socialisation a un coût (surtout quand il y a progressivité de l’impôt) alors que la privatisation constitue un bénéfice (il peut d’une part investir l’argent autrefois prélevé par l’impôt et d’autre part le service qu’il peut en tirer sera très certainement moins cher, puisqu’on ne lui demande plus de contribuer selon ses moyens mais seulement en fonction du coût réel).

Croire par exemplequ’un smicard serait le grand gagnant d’une privatisation de la sécurité sociale, c’est se fourrer le doigt dans l’oeil jusqu’à l’omoplate. Au contraire celui qui gagne 10 ou 20 fois le Smic ferait une très bonne affaire.

Il devrait y avoir une entente tacite : les plus riches payent de façon conséquente et en échange l’Etat leur garantit la paix sociale. C’était un peu le leitmotiv des trente glorieuses. Ce consensus a été remis en cause à partir des années 70 et plus fortement dans les années 80. C’est ce qui a crée les déficits puisque dans le même temps, on a maintenu une certaine protection sociale (bien qu’élimée sur les bords). Et puis tout le monde y trouvait son compte : les plus riches dont l’impôt avait été diminué pouvait continuer à soutenir le besoin de financement de l’Etat via l’achat d’obligations souveraines. Aujourd’hui on est à un tournant : la dette est tellement élevée que l’on peut craindre à tout moment que les marchés obligataires se ferment aux administrations publiques. Ou bien, on suit Spartacus : les riches seront plus riches, les pauvres plus pauvres et la paix sociale n’est plus assurée (délinquance au mieux, ce qui forcera les plus aisés à vivre dans des résidences surveillées, émeutes, révoltes ou révolutions au pire et là je ne garantis pas la survie des nantis). Ou bien, on revient à l’équilibre antérieur (les riches seront moins riches, beaucoup moins riches, les classes moyennes s’enrichiront un peu mais resteront moyennes et auront la satisfaction de voir leur niveau de vie se rapprocher mécaniquement des plus riches et les plus pauvres seront (beaucoup) moins pauvres, sans pour autant intégrer les classes moyennes). La paix sociale n’est pas forcément garantie à court terme (tentatives de coup d’état par exemple).


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