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Commentaire de bakerstreet

sur Hannah Arendt


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bakerstreet bakerstreet 10 avril 2013 13:07

Bravo pour votre article.
« la banalité du mal » reste un sujet éternel.
Il est vrai que la position d’Arendt a été critiqué, et reste critiquable. Elle n’a assisté qu’à une toute petite partie du procès, et n’a pas vu le Eichman combatif, défendant bec et ongles ses intérêts, habile justement à se placer comme un homme ordinaire, un exécutant....

Quand à la postion qu’elle avait sur les juifs eux mêmes, qu’elle jugeait comme victimes presque consentantes, ne s’étant que rarement rebellés, il passe assez mal. Cette dame n’était d’ailleurs pas en Europe à l’époque de ces événements.

Ces propos lui valurent à l’époque effectivement questionnement et interrogation sur son attitude. je serais curieux de savoir comment ce film nous propose de traiter la chose, hormis un programme de lavage à la sauce hollywoodienne, nappé de bons sentiments.

La banalité du mal n’est pas une découverte. Hormis les grandes considérations philosophiques, on sait depuis la nuit des temps qu’existent salauds et arrivistes, de gens dormant sur leurs deux oreilles pendant qu’on exécute dehors, parfois sous leurs ordres.
Ce sont des psychopathes, groupe humain qui brille par son absence d’empathie.
Ajoutez y un bon pourcentage de pervers, qui eux se délectent de la souffrance des autres ( la barrière avec les psychopathes n’étant pas étanche)
Et puis des criminels de droits communs n’ayant plus rein à perdre, s’étant déjà perdus.
De mégalomanes paranoïaques prenant leur revanche sur la société et sur leurs voisins.
Voilà la société nazie.

Face à la banalité du mal, il y eut la banalité du bien. Des héros ordinaires souvent restés dans l’ombre, et qui ont permis, en France par exemple que l’essentiel des juifs ne soient pas raflés, malgré le seul gouvernement collaborationniste d’Europe.

Du mal et du bien, on sait que ce ne sont pas des considérations cutlturelles propres à notre humanité, mais des jalons fondamentaux qui structurent même les sociétés animales. Des expériences faites sur les grands singes, nous montrent qu’ils sont sensibles à l’injustice, et compensent celle ci, quand elle est flagrante, tout en se mettant en colère, pour montrer leur hostilité face à l’arbitraire.

Il n’y a donc pas de banalité, ce mot est de trop. Juste un choix. Celui de la conscience ou de l’intéret.


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