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Commentaire de Anne honyme

sur Droit de réponse de Dominique Ambiel


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Anne honyme (---.---.91.97) 14 février 2007 15:39

C’est forcément un Hoax, M. Ambiel en grand communicant qu’il est sait qu’il vaux mieux laisser pisser ce genre d’affaires plutôt que de la ramener menaçant en plus à part remuer la m***e ça ne sert pas à grand-chose...

Puis ça va faire cher en frais de justice car quand on tape Ambiel sur Google Actualité il y a une foule d’articles ‘diffamatoires’.

Quand on a fait de la politique à haut niveau il serait bon d’éviter de produire des émissions politiques, cela éviterait les soupçons de conflit d’intérêt.

Fallait s’en tenir à Ford Boyard point barre.

Si ce que dit M. Bayrou est faux il faut porter plainte contre lui au lieu de menacer de le faire.

Ambiel, Ambiel, mhhh ça me rappelle quelque chose....

Ah oui !!! la prostitué mineure qui s’était ‘réfugiée’ dans sa voiture...

Il est Vrai que M.Ambiel n’a jamais fait pression sur les médias :

Je cite libé (c’est eux qu’il faudra attaquer)

Libération, no. 7431 REBONDS, vendredi 1 avril 2005, p. 33 Médiatiques

L’homme qui téléphonait trop

Du temps de sa splendeur à Matignon auprès de Jean-Pierre Raffarin, Dominique Ambiel (dit Dodo) téléphonait beaucoup. Un proche conseiller du Premier ministre reçoit soixante-dix appels dans une journée. Sans compter les amis que l’on appelle soi-même. Car Dominique Ambiel compte beaucoup d’amis.

Dans les médias, par exemple. Des amis comme PPDA : « Patrick Poivre d’Arvor est d’abord l’ami, celui qui dit les choses avec rigueur, mais sans hargne. (...) Les fonctions dans la vie doivent-elles faire renoncer à l’amitié ? » Mais, même si les journalistes sont des amis de Dominique, ils parlent.

Du temps de Matignon, on prêtait donc à Dominique un interventionnisme permanent auprès de ses amis des médias. Dominique proteste : on ne l’a pas compris. « Ai-je été brutal avec les journalistes ? Simplement, je ne supporte pas l’injustice. Ni les manipulations... » Et, dans une incroyable confession (1), qui aurait pu être titrée « Oui, j’ai les doigts dans le pot de confiture, mais ce n’est pas ce que vous croyez », Dominique détaille ses combats téléphoniques.

Lors de la canicule par exemple, Dodo a beaucoup donné contre l’injustice et les manipulations. On s’en souvient : le Premier ministre a tardé à rentrer de vacances, les vieux meurent, les journalistes s’impatientent. Finalement rentré, le Premier ministre préfère laisser ses ministres monter en première ligne.

Un journaliste de France 3 ne s’en satisfait pas, et ose interpeller Raffarin en personne. Alors oui, Dominique a appelé Marc Tessier, président de France Télévisions, pour se plaindre de ce journaliste, mais ce n’était pas ce qu’on croit. « Un journaliste de France 3 poursuit Jean-Pierre Raffarin dans les escaliers (...), l’interpellant grossièrement. (...) Ce soir-là en effet j’appelle le président de France Télévisions, Marc Tessier, puis le directeur général de France 2, Christopher Baldelli. Si j’évoque pour la forme l’attitude pour le moins incorrecte du journaliste de France 3, l’objet de mon appel n’est pas du tout celui-là. » C’est beau comme un PV de police.

En fait, Dodo ne souhaitait que protester contre l’utilisation d’images d’archives du Premier ministre, qui auraient pu faire croire qu’il était encore en vacances (tout le monde suit ?) « J’ai dit mon indignation. Etait-ce être brutal ? Je ne le crois pas. J’en avais le droit, et même le devoir. » Oui, Dodo s’est aussi fait surprendre par une équipe de l’émission 7 à 8 de TF1 en flagrant délit d’appel téléphonique à un journaliste de RTL. Mais c’est parce que RTL avait dit une bêtise. « J’aurais pu d’ailleurs sur le moment m’opposer à cette intrusion et à ce tournage. Mais il n’y avait rien à cacher, tout était naturel. »

La plus édifiante campagne téléphonique de Dodo, c’est celle de la couverture de l’Express. Informé que l’hebdomadaire prépare une couverture « Raffarin, la fin » (« Les dos de kiosques sont réservés dans tout Paris, la campagne va être meurtrière »), Dominique appelle Rudi Roussillon, conseiller de l’actionnaire Serge Dassault, « que j’ai connu à l’époque des Jeunes Giscardiens ». A l’heure du dîner, la hauteur des caractères de la couverture est passée de cinq à trois centimètres. Vers vingt-trois heures trente, Dodo et Rudi arrachent un point d’interrogation : « Raffarin, la fin » devient « Raffarin, la fin ? » Enfin, à minuit passé, une phrase est adjointe : « Sa stratégie pour rebondir. » L’honnêteté oblige d’ailleurs à dire que Dominique, ce soir-là, a plutôt rendu service à ses amis de l’Express.

Dominique ne téléphone pas seulement pour son ami Jean-Pierre. Il téléphone aussi quand ses amis de la télé ont des soucis avec la police. La maman d’une amie productrice est mise en garde à vue : Dominique téléphone. L’épouse d’un ami de TF1 est prise dans une voiture (« à l’arrêt ») en état d’ivresse : Dominique téléphone. C’est normal, presque humanitaire. Dodo pense que toutes les injustices dont il a ensuite été victime (la prostituée mineure sous l’Abribus, cette stupide histoire de déverrouillage de portière) sont dues à cela : la police a voulu lui faire payer ses combats passés contre l’injustice. Aux dernières informations, il n’a pourtant pas encore prévenu Amnesty International.

Depuis le départ de Dodo, les appels téléphoniques continuent. Par exemple, la semaine dernière, quelqu’un a téléphoné à France 2, pour demander à la chaîne d’annuler l’émission Cent minutes pour convaincre avec Manuel Barroso, président de la Commission européenne. Qui donc ? Quel émule de Dodo ? Mystère. On sait seulement que Chirac s’est mis en colère en apprenant ce projet d’émission. Et que France 2 a donc trouvé une belle raison de la déprogrammer (jugez-en : on n’aurait pas su s’il fallait comptabiliser Barroso dans les oui ou dans les non). Donc la télévision française peut désinviter le président de la Commission européenne comme un chanteur de troisième zone. L’épisode, qui ramène l’audiovisuel public quarante ans en arrière, et va conforter dans toute l’Europe la réputation française de République bananière, comporte encore quelques zones d’ombre. Aucune crainte pourtant : dans quelques années, dans un livre, « quelqu’un » en racontera certainement les détails. Mais cette fois, Dodo a un alibi d’enfer. Il n’est plus à Matignon. (1) Fort Matignon, Dominique Ambiel, Plon, 21 euros. SCHNEIDERMANN Daniel, libération.fr, vendredi 1 avril 2005, p. 33

 smiley


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