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Commentaire de Mmarvinbear

sur ZERO % MONNAIE


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Mmarvinbear Mmarvinbear 13 avril 2013 14:53

Au départ, avant la monnaie, les sociétés humaines, souvent nomades ou semi-nomades, sont en grande partie autonomes. L’espace est suffisant, mais comme elles n’occupent pas un vaste espace, elles ne disposent que de certaines ressources. De ce fait, il arrive qu’elles procèdent avec des sociétés voisines à des échanges de denrées.


C’est faux. La monnaie est antérieure à la sédentarisation, et pour cause : c’est un moyen d’échange plus pratique à transporter que la cuisse de brontosaure ou l’aile de ptérodactyle. La monnaie a pour origine la nécessité de facilité les échanges de biens et de services, et aussi d’établir une équivalence entre biens durables et périssables. Comment, sinon, établir avec justesse une équivalence entre une serpe en os utilisable des années durant et le produit de la pêche qui moisit en deux jours ?



c’est la sédentarisation qui entraîne une importante hausse de la natalité, celle-ci entraînant une hausse des besoins en ressources, qui entraîne à son tour la nécessité d’étendre le domaine d’exploitation de la cité - c’est-à-dire l’expansion -, ce qui entraîne les conflits avec les cités voisines, etc.


Non, faux encore. Croissance démographique et sédentarité ne sont pas forcément liés. Un peuple nomade voit sa population croitre aussi, ce qui entraîne un accroissement des besoins et donc une recherche d’une plus grande optimisation des ressources afin de pouvoir perdurer. L’agriculture est le premier pas car elle impose la sédentarisation des tribus pour veiller sur les récoltes.


 Dans la logique du partage, lorsque deux personnes partagent chacune un bien, chacune profite de deux biens, au lieu d’en gagner un et d’en perdre un autre.


Sauf que bien souvent, il est impossible de réaliser un tel partage. SI deux groupes ont besoin de un kilo de fer pour perdurer, aucun n’acceptera de se contenter de 500 grammes.


L’exemple type est la voiture : nous n’avons pas réellement besoin de posséder une voiture, nous avons seulement besoin de disposer d’une voiture lorsque nous devons nous déplacer. Il en va de même de toute une série d’outils, d’équipements sportifs, etc.


Un parcours en voiture pour le travail laisse le véhicule inutilisé la majeure partie du temps. Soit. Mais dans le cas du partage du véhicule, il faudrait que l’utilisateur suivant se trouve là ou le premier va laisser le véhicule. Les besoins en terme de lieu et de moment ne sont pas forcément optimisés. Cela poussera à avoir le besoin de véhicules supplémentaires afin de couvrir la demande. Au final, on se retrouve avec un nombre de véhicules à peu près égal à la situation première, quand chacun dispose de sa voiture. Je ne vois pas ou se trouve le progrès. Et je ne parle pas des situations d’urgence ou de l’imprévu, comme votre père qui ferait une crise cardiaque à trois heures du matin et que vous avez un besoin impératif d’un véhicule pour l’aider sur le moment, pas quand votre voisin sera rentré à cinq heures du Macumba.


En passant d’une société monétariste à une société sans monnaie, nous passerions d’une société d’échange à une société de partage. Or, en y réfléchissant, le partage nous rend collectivement plus riche que l’échange, et je pense que cette idée pourrait être mathématiquement démontrée (je laisse cette tâche à un gentil virus mathématicien).


Non, cela nous conduira à une société et une économie de pénurie.


La monnaie n’est qu’une forme de ticket de rationnement. Elle induit des comportements, des mentalités et une façon de penser le monde complètement perverse.


La monnaie est la meilleure solution pour permettre l’échange rapide et facile de biens et de services dont les qualités intrinsèques n’ont rien à voir les uns avec les autres. 


Ce n’est pas la monnaie qu’il faut combattre, ce sont les dérives qui peuvent en découler.


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