Je salue le second degré évident de l’auteur et la piqûre de rappel, même cynique, de l’escroquerie de la guerre contre le terrorisme.

Néanmoins, je reste un peu mal à l’aise à la lecture de cet article. Il est vrai qu’il est difficile de ne pas penser au 11 septembre, et rapprocher les deux événements est évidemment tentant. Mais blâmer les services de sécurité, les agences de renseignements ou les lois liberticides -que je condamne avec férocité au demeurant- m’apparait un peu facile vu le contexte.
 Ces attentats semblent -et je prends toute les précautions possibles en disant cela- plutôt être l’oeuvre d’un loup solitaire, pour reprendre l’expression consacrée. Il est nettement plus difficile de prévoir et lutter contre les actes d’un homme seul, plutôt que contre une organisation globalisée, si tant est qu’elle existe.
Si cette hypothèse se confirme, quelles que soit les revendications du poseur de bombes, il représente tout ce que craignent les agences de sécurité et de renseignements : des individus isolés, potentiellement parfaitement intégré à la société, mentalement déséquilibré ou juste idéologiquement aliéné …voir les deux. 
Il est utopique d’espérer éliminer un tel risque par la seule efficacité du contre-terrorisme que ce soit aux USA ou ailleurs.

Concernant la piste islamiste, je renvoie aux propos d’Alain Chouet, ancien directeur du renseignement de la DGSE, selon qui l’organisation Al Qaida n’existe plus depuis 2002, et que le terrorisme islamiste n’est l’oeuvre que de lone wolf ou de groupuscules fondamentalistes de faible envergure, relativement isolés et sans réels contacts les uns avec les autres, et dont les guerres US au moyen Orient n’ont fait qu’approvisionner le vivier. L’appellation Al Qaida n’étant plus qu’un label à fort impact médiatique, tête de gondole du business militaro-terroriste.

Tout ça pour dire que condamner la politique hypersécuritaire et liberticide américaine est une chose. Mais dans ce contexte, sans être totalement hors sujet, c’est un peut être un peu maladroit.

Cordialement.